Visiblement, Idrissa Seck n’a pas renoncé à son ambition d’être le 5ème Président du Sénégal. Ce, à défaut d’en avoir été le 4ème comme il en avait fait la profession de foi. Ce, malgré le fait que, en 2024, il va dépasser les 63 ans, âge qu’il s’était fixé pour prendre sa retraite de la vie publique, tout comme…le Prophète (Psl), disparu à cet âge canonique. Le week-end, une info a fait le buzz –ramdam, pour faire francophile- le donnant pour candidat en 2024. «J’ai eu l’honneur de recevoir la visite du Président Idrissa Seck, ce samedi 25 février, à EAO – Dakar (Ecole d’art oratoire, Ndlr). Ses ambitions présidentielles semblent intactes. En 2024, les jeux sont ouverts ! Alea jacta est !», tweete Cheikh Diallo qui vient ainsi d’allumer la mèche. Une info sur laquelle Seneweb rebondit aussitôt. Démenti illico par la direction de Rewmi. «Suite au discours du Président Idrissa Seck tenu lors du séminaire de notre parti ce jour, un article paru sur le site internet Seneweb a déformé des propos du Président Idrissa Seck et introduit dans son discours des passages inventés de toutes pièces tels que +le troisième mandat était mon point de désaccord avec Wade, ça l’est également avec Macky Sall+. Nous ne savons pas par qui et à quelles fins cette démarche diffamatoire et infamante est menée mais tenons à affirmer que les deux principales orientations données par le Président Idrissa Seck aux responsables et aux militants sont : fortifier le parti à travers le recensement et des actions d’animation et consolider l’unité de la coalition.»
Qui croire ? Cheikh Diallo ? Seneweb ou Idrissa Seck ? Ce qui est clair, c’est que, comme le dit la célèbre maxime, il n’y a jamais de fumée sans feu. D’autant que, il y a seulement une vingtaine de jours, le même Idrissa Seck avait semblé indiquer la porte de sortie à Macky à qui il conseillait d’avoir une poitrine suffisamment large pour supporter les critiques mais souhaitait aussi un bon repos après tant d’années de sacrifice au nom de l’intérêt général. Ce teaser mal ficelé laisse en tout cas croire que l’ambition demeure intacte. Reste juste le moment ou la date de la rendre publique. Comme disait l’autre, en politique, la trahison est une question de date.
Ibrahima ANNE