La banlieue semble être en état de siège. Les partisans de Sonko sont surveillés comme du lait sur le feu. En effet, hormis les moyens matériels et humains déployés un peu partout, tous les quartiers généraux des forces de défense et de sécurité sont en état d’alerte. A cela, s’ajoute la circulation d’agents de sécurité en civil, selon une source sécuritaire qui révèle que le meeting de Pastef à Keur Massar, qui a connu une très forte mobilisation, était surveillé par des drones. Il faut dire que les menaces brandies par le leader de Pastef sont prises très au sérieux par le camp du pouvoir. Il y a également ses militants de Pikine et de Guédiawaye qui se disent prêts à tout pour mettre fin à ce qu’ils appellent la «stratégie de la terreur du pouvoir dictatorial» de Macky Sall. Ils font allusion à la traduction de Sonko devant la chambre criminelle et la détention d’Aminata Dia, une militante de Pastef soupçonnée d’être membre de la «Force spéciale».
Prêts à en découdre avec le pouvoir, ces patriotes de Pikine-Est affirment qu’ils seront au cœur du combat contre une troisième candidature du président de la République, Macky Sall, à la prochaine élection présidentielle de février 2024. «Nous saisissons d’ailleurs l’occasion pour appeler tout le département de Pikine et la jeunesse en particulier à la mobilisation autour du président Ousmane Sonko car sa sécurité et son intégrité est de notre responsabilité», ont-ils dit lors d’une conférence de presse ce week-end. Ousmane Sonko sera, en principe, le 2 février prochain au tribunal pour répondre du délit de «diffamation» suite à la plainte du ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. D’ores et déjà ses partisans appellent à la mobilisation.
Théodore SEMEDO