Connu pour son franc-parler, Barthélémy Dias, le député-maire de la ville de Dakar n’a pas mâché ses mots. Dans cet entretien accordé à Walf Tv, il fait le bilan de ses réalisations, tend la main à Macky Sall pour le seul bien de Dakar et donne son point de vue sur l’Assemblée. Concernant, Aminata Touré, il juge la déchéance de son mandat de député inacceptable et illégale, mais affirme qu’elle avait fermé les yeux lorsque Yewwi était victime d’injustice avec le rejet de sa liste proportionnelle aux législatives.
Walf Tv : Le mois prochain, vous aurez un an à la tête de la mairie de Dakar. Que peut-on retenir de vos réalisations ?
Barthélémy DIAS : Le mois prochain, on fera effectivement un an à la tête de la Mairie de Dakar. La vision du Maire honoraire de la Ville de Dakar, Khalifa Sall, a été portée. Le programme pavage, les centres de gériatrie, les stades municipaux de Dieuppeul, Derklé, Castors et Grand-Yoff sont mis en œuvre. On a valorisé le capital humain en le mettant au cœur des politiques, des urgences. Pour l’éducation, c’est 3 milliards de francs Cfa de bourses.
En 2022, on a augmenté 1 700 bourses sur ce que Khalifa Sall avait fait, de même que Soham Wardini. Il y a aussi des aides à l’international telles qu’au Maroc, Canada, Etats-Unis. A travers la journée de la solidarité, on a distribué 1 milliard de francs Cfa pour aider les jeunes en quête d’emploi. On leur a donné gratuitement des motos tiak-tiak, des tricycles, des congélateurs, des machines à coudre, des kiosques, des chaises roulantes pour les personnes en situation de handicap, des permis de conduire pour ceux qui veulent être des commerciaux. L’objectif est de valoriser le capital humain pour les natifs et résidents de Dakar.
Du côté de la santé, je vais procéder à la pose de la première pierre de l’hôpital de 200 places des Parcelles assainies. C’était un engagement de campagne. C’est le maire honoraire qui avait acheté le terrain devant héberger le futur hôpital. Malheureusement, la politique y a interféré. La vision de Khalifa Sall l’a conduit vers des déboires judiciaires. On s’est dit qu’il faut mettre en œuvre cette vision dans un premier temps. En termes de voiries urbaines, on a beaucoup fait. Pour 2023, on s’apprête à réhabiliter tous les jardins publics de toutes les communes de Dakar particulièrement ceux des Sicap, Dieuppeul, Derklé, Liberté, Mermoz, Sacré Cœur. Demain (aujourd’hui, Ndlr) après la prière, je devrais être à Bopp. C’est pour interpeller directement le chef de l’Etat. Dans le cadre de l’inauguration de la «Mosquée Toucouleur» de Bopp, la mairie de Dakar est en train de refaire la voirie urbaine, de renforcer l’éclairage public et de paver les alentours de la mosquée. L’assainissement doit cesser d’être du rafistolage. Les services techniques de la ville ne sont pas satisfaits du travail de l’Onas. Ça ne sert à rien de se précipiter parce que le président Macky Sall doit venir. Il faut faire du bon travail.
Est-ce à dire que les assurances du ministère de l’Urbanisme à la mosquée de Médina Gounass ne vous conviennent pas ?
Il n’est pas le directeur de l’Onas. Le réseau de la zone de Bopp n’est pas bon. La loi ne permet pas à la Ville de Dakar de toucher le réseau de l’Onas, de la Senelec ou de la Sonatel. Ceux qui en ont le droit n’ont qu’à bien faire leur travail. Je n’en fais pas une affaire politique. Si l’Onas travaille bien, on applaudit. Je suis sûr que le Président Macky Sall ne leur a pas demandé de faire du rafistolage. Je préfère informer le président de la République. Il n’est pas question que la Mairie de Dakar fasse des routes, des jardins, renforce l’éclairage public et qu’on nous fasse croire que le cadre de vie ne peut pas changer. L’assainissement n’est pas au rendez-vous. J’ai suivi le Dg de l’Onas lors de sa sortie d’aujourd’hui (jeudi 26 janvier, Ndlr). Je lui ai dit, droit dans les yeux, que les services techniques de la Ville de Dakar disent qu’il fait du rafistolage.
L’Onas a ouvert des chantiers sur les routes. Y a-t-il une collaboration entre la Mairie et l’Onas pour savoir quand les travaux finiront ?
Il n’y a aucune collaboration. Quand je suis arrivé à la tête de la Mairie de Dakar, on a repris toute la voirie dans la commune Dieuppeul-Derklé. Les services de l’Etat ont tout cassé pour mettre des tuyaux. S’il y avait une collaboration, on aurait eu une visibilité sur ce que doit faire l’Onas, au moins sur les années à venir. Malheureusement, tout est politisé. C’est la politique qui freine le développement du Sénégal. On fait tout pour arrêter le travailleur qui n’est pas avec Macky Sall.
Vous plaidiez, lors de la campagne électorale, pour la fin des charrettes dans la capitale. Où en êtes-vous?
Nous sommes élus pour cinq ans. Les charretiers sont des Sénégalais. Quand on faisait la journée de la solidarité avec les tricycles, on est allé les voir aux Parcelles assainies et à la Cité Keur Gorgui. Ils se battent depuis des décennies avec leur charrette, leur seule source de revenu. Comment nous comptons nous en débarrasser ? Il faut une mutualisation avec les communes en milieu rural. Le problème, c’est le cheval. C’est pour leur demander comment démanteler les charrettes dans les communes qui sont en milieu rural. Il se pose le problème de l’alternative. J’avais sollicité à rencontrer le chef de l’Etat. On a des ambitions. Il faut que l’Etat mette à terre la politique. Ne pas voir Barthelemy Dias comme l’opposant, mais en tant que Maire de Dakar.
«Je regrette qu’on ait supprimé la caisse d’avance de la Ville de Dakar. Chaque jour, il y a des cas sociaux et urgents»
Dakar est une capitale où il est difficile de se garer. Est-ce que la Mairie a une solution par rapport à cela ?
Il y a un projet de parking aérien. Le parking existe déjà. Il appartient à la ville de Dakar. On est en partenariat avec des Chinois. Mais cela fera l’objet d’un appel d’offres. L’Acte 3 ne permet plus au maire de la Ville de Dakar de se substituer au maire d’une autre commune. Les mairies ne peuvent faire que la mutualisation avec la ville de Dakar pour voir comment structurer le parking. L’Etat a le devoir d’accompagner la ville de Dakar, parce que c’est de sa responsabilité, au lieu de la combattre. A Londres, ce ne sont pas tous les véhicules qui entrent en centre-ville. Dans le cas du Sénégal, il faut que l’Etat accepte que la ville l’organise. Il faut qu’on parle du permis de construire. Le maire de Dakar n’en signe plus, mais plutôt les maires des communes. Construire un R+8 et ne pas avoir de parking, pose problème. Malheureusement, les maires des communes n’ont pas de services techniques compétents pour examiner les dossiers d’urbanisme. Ils instruisent les permis de construire sur des plateformes. C’est la direction de l’Urbanisme qui s’en occupe. Après l’accord de cette dernière, la commune l’intègre dans la plateforme pour que le maire signe. Le maire de la commune est comme un faire-valoir. Les maires de la ville de Dakar doivent savoir qu’ils ne sont pas liés à l’entrepreneur par un permis de construire, mais par le Code de l’Urbanisme. Le maire doit avoir le courage de rejeter la demande du permis de construire
Où en êtes-vous avec le dossier du marché Sandaga ?
Le maire de Dakar Plateau a été débouté. Je ne l’amènerai pas au Tribunal pour destruction de biens appartenant à autrui. Chacun a la liberté de continuer à faire sa politique politicienne. Ça ne m’intéresse pas. Dakar-Plateau n’est pas propriétaire du marché Sandaga. Il ne le sera jamais. Avec les marchands, on fera l’étude d’impact environnemental. Il y aura des audiences foraines. C’est aux commerçants de dire ce qu’ils veulent. On y va avec tous les spécialistes pour bâtir un marché digne de ce nom. J’appelle le maire de Dakar-Plateau à avoir plus de tenue et de retenue.
La mairie s’active beaucoup dans le social et l’éducation. Comment fonctionne-t-elle en matière sociale et de bourses pour gérer les problèmes d’éducation des élèves de Dakar ?
Je regrette qu’on ait supprimé la caisse d’avance de la Ville de Dakar. Chaque jour, il y a des cas sociaux et urgents. On n’a pas le temps d’approuver des budgets, des délibérations ou des virements de crédit. C’est tout le sens de la caisse d’avance. Macky Sall a des fonds politiques. Ils sont nombreux ceux-là nommés et qui ont des fonds politiques et pourquoi pas un maire de capitale. La mairie de Dakar, c’est 3 milliards de francs Cfa de bourses à l’intention de toutes les écoles de formation. Nous faisons en sorte que nous soyons à jour avec nos engagements. Tous les bacheliers qui remplissent les critères obtiennent leur bourse. La nomenclature budgétaire loge les bourses, la santé, dans le fonctionnement.

Qu’en est-il des reproches qu’on vous fait sur l’utilisation du budget de la maire de Dakar ?
Il ne faut pas faire de l’amalgame. Le premier investissement que nous faisons à la ville de Dakar, c’est sur l’être humain. Construction des immeubles, des routes, c’est bien mais, mettre l’accent sur l’être humain, c’est encore mieux. La santé des populations, les bourses sont logées dans le budget de fonctionnement.
La ville de Dakar subventionne annuellement les acteurs des cultures à hauteur de 150 millions de Fcfa. On leur donne ça parce qu’on investit dans la culture. La maison des cultures urbaines reçoit chaque année 100 millions de la ville de Dakar. Cela a commencé avec le maire Khalifa Sall et Soham El Wardini. Je suis très satisfait des équipements de la maison des cultures urbaines à Ouakam. Nous investissons en mettant de l’argent dans les cultures urbaines.
Que pensez-vous de l’occupation anarchique des voies avec des motos partout ?
Je crois qu’on me fait un mauvais procès. L’occupation anarchique de la voie publique ne commence pas avec moi au niveau de la ville. Tout le monde est d’accord que c’est une préoccupation. Je voudrais proposer le désencombrement et le désengorgement. Si le budget est approuvé, je prendrai deux axes. On va s’occuper des métiers de la rue avec des restructurations pour mettre les marchands ambulants à l’aise. Le premier axe, c’est les Parcelles assainies, du Marché Dior à la Caserne des Sapeurs-pompiers. On va travailler cette avenue. Les marchands ambulants doivent savoir qu’une ville comme Dakar doit avoir un trottoir parce qu’il y a des piétons. Ensuite, il faut que les gens comprennent que dans les métropoles il y a des gens qui peuvent se déplacer à vélo, sur des pistes cyclables. Et sous peu de temps, je vais vous montrer que c’est possible.
Ensuite, on prendra la ville de Grand-Yoff, on va aménager la rue du marché et faire en sorte que les ambulants puissent avoir de la place et faire correctement leur travail. Dakar, à travers plusieurs rencontres internationales, a pris des engagements à réduire les gaz à effets de serre. Nous devons croire que c’est possible.
Que ferez-vous des marchés hebdomadaires ?
Ce serait une grosse erreur de vouloir construire la ville de Dakar sans les marchands ambulants. Je vais discuter avec tout le monde parce que ce n’est pas normal d’occuper le trottoir. D’ici un an, on verra des avancées. On fera tout de manière pédagogique, participative et inclusive.
Qu’en est-il du building de Dakar où le maire de la Médina a formulé des reproches contre vous?
«Où était Aminata Touré quand ils ont truqué pour avoir les 8 députés ? Où était-elle quand on liquidait la liste nationale de la coalition Yewwi ? C’est pourquoi il est bien de marcher dans la droiture pour éviter de baisser la tête demain. Mais, quand vous participez à des magouilles, les gens auront du mal à vous défendre»
Le building administratif est un titre foncier de la mairie de Dakar. Je n’ai besoin de l’avis de personne pour entamer des travaux.
Que répondez-vous à Alioune Ndoye sur le budget ?
Je refuse de répondre à Alioune Ndoye parce que depuis 2009 qu’il est maire jusqu’aujourd’hui, rien n’a changé. Il ne peut pas être conseiller de 2009 à maintenant, de surcroit président de la commission des finances et avoir ce comportement. Je ne lui réponds pas aussi parce qu’il n’est pas la personne responsable du contrôle de légalité. Si ce budget n’est pas bon, le préfet le rejette pour une seconde lecture. Alioune Ndoye doit comprendre qu’il est membre d’un organe délibérant. Qu’il s’en limite à ses pouvoirs.
Quelle est la nature de vos relations avec le président Macky Sall ?
J’avais promis que mon premier acte en cas d’élection, c’est une demande d’audience. Je l’ai fait mais Macky Sall a refusé de me recevoir. Quand je suis arrivé à la mairie, on a payé les 4 premiers mois et au 5e mois, ils ont tout bloqué parce que j’ai recruté Guy Marius Sagna et Capitaine Touré dans mon cabinet. C’est du vrai je-m’en-foutisme. C’est pourquoi je demande tout le temps au Président Macky Sall de revenir à la raison. J’assume ma posture d’opposant. Je lui concède son statut de président de la République. Il doit avoir la grandeur de reconnaitre que je suis le maire de ville. Je ne suis pas son ennemi mais son adversaire. Si nous nous donnons la main, on peut aider les populations de Dakar. Mais, s’il n’a pas la même vision, je n’y peux rien.
Personne ne me fera croire qu’un préfet ose bloquer les salaires du cabinet du maire de Dakar. J’enjambe le préfet pour indexer le ministre de l’Intérieur. Parce qu’ils pensent que pour faire plaisir au prince, ils doivent tout verrouiller. Actuellement, ils débloquent au compte-goutte parce que Guy Marius Sagna et capitaine Touré sont partis. Sur 10 cas, 3 sont réglés. Mais, je dois dire que je ne négocierai jamais pour faire débloquer les comptes de la mairie de Dakar.
Pourquoi l’Assemblée nationale reste toujours dans ses travers ?
Ce qui se passe à l’Assemblée nationale ne doit étonner personne parce que tout le monde sait que la majorité mécanique a été préfabriquée. Le Président Macky Sall a 74 députés. Ils ont cherché 8 députés en gonflant les chiffres au Fouta. Avec ces pratiques, il n’est pas étonnant d’avoir une telle Assemblée nationale. Parce qu’ils ne sont pas majoritaires. C’est la première fois de l’histoire politique du Sénégal qu’on voit l’armée entrer dans l’hémicycle.
Que pensez-vous du cas Aminata Touré ?
Sa radiation est injuste, illégale et inacceptable. Mais, où était-t-elle quand ils ont truqué pour avoir les 8 députés ? Où était-elle quand on liquidait la liste nationale de la coalition Yewwi ? C’est pourquoi il est bien de marcher dans la droiture pour éviter de baisser la tête demain. Mais, quand vous participez à des magouilles, les gens auront du mal à vous défendre.
Est-ce que cela veut dire que Barthélémy Dias a des difficultés pour défendre Aminata Touré?
Aminata Touré elle-même sait que la coalition Benno Bokk Yakaar n’a pas 82 députés. Elle sait aussi que quand la majorité liquidait la liste dirigée par Ousmane Sonko, c’était anormal, inacceptable et illégal. Maintenant, être victime de l’illégalité coule de source. Mais ceux qui l’ont déchue, qu’ils sachent aussi que demain, ils auront des comptes à rendre.
En excluant Aminata Touré, la majorité a évoqué la jurisprudence Mbaye Ndiaye et Moustapha Cissé Lô. Pourtant en son temps Macky Sall avait dénoncé cette décision. Comment se fait-il que le même président fasse la même chose ?
Pour le Président Macky Sall, la démocratie c’est à la tête du client. C’est décevant de sa part, parce qu’on était avec lui à la Place de l’Obélisque et partout pour faire face au régime d’Abdoulaye Wade. Il doit savoir que le pouvoir va finir un jour. Il doit mettre ça dans sa tête.
Est-ce que ce n’est pas facile aussi de lui faire porter le bonnet d’âne tout en sachant que des députés de l’opposition notamment de Wallu ont voté pour sa déchéance?
Je préfère ne pas parler de Wallu. Je rappelle que la coalition qu’on avait mise en place Yewwi/Wallu avait un seul objectif : montrer au Président Macky Sall et son régime qu’ils sont minoritaires et on l’a réussi. Je crois que les gens ne doivent pas s’attaquer à Wallu parce qu’ils ont été constants. Ils ont accepté de s’allier avec nous pour démontrer que Macky Sall n’est plus majoritaire. Je ne cherche pas à comprendre les raisons du vote de Wallu pour déchoir Mimi Touré. Mais je précise que ce qu’ils ont fait au député Aminata Touré est illégal et inacceptable.
«Le président de l’Assemblée nationale est une marionnette».
N’allez-vous pas vous battre pour qu’elle soit rétablie dans ses droits ?
Ce qui se passe actuellement à l’Assemblée nationale justifie à suffisance notre résistance à cette majorité mécanique. Et je ne blâme pas d’ailleurs le président de l’Assemblée nationale. Je pense que c’est une marionnette. On a introduit l’armée à l’Assemblée nationale pour permettre à certains députés de voter et empêcher d’autres de ne pas voter. Si quelqu’un dit : je suis le président de l’Assemblée nationale, je ne le considère pas comme un tel. C’est une marionnette.
Avez lu le livre de Cheikh Yérim Seck ?
Non. Je ne l’ai pas lu et je ne compte pas le lire.
Pourquoi ?
Ce n’est pas aujourd’hui que je suis entré en politique et je commence à comprendre beaucoup de choses. Le livre parle de Macky Sall et ce que je veux savoir de Macky Sall, je n’ai pas besoin de lire un livre pour le savoir. Il n’y a rien qu’un journaliste d’investigation peut m’apprendre de Macky Sall. On parle aussi d’autres acteurs politiques, cela ne m’intéresse pas aussi.
Quels acteurs politiques par exemple ?
Les gens veulent prendre des dossiers et leur donner des noms. Il y a des dossiers qui n’ont pas besoin de noms. Ils s’appellent tout simplement complot d’Etat. Les gens parlent de dossier Adji Sarr/Ousmane Sonko. J’estime que ce n’est pas un dossier, mais plutôt un complot d’Etat. Il faut que les gens aient le courage de parler. Il n’y a pas d’affaire, mais plutôt un complot d’Etat. C’est une République de comploteurs. Ils ont comploté contre Khalifa Sall et ils veulent aujourd’hui, comploter contre Ousmane Sonko. Mais cette fois-ci ils doivent faire attention.
(A suivre)
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