Le leader de l’Alliance des Forces du Progrès (AFP) et ancien président de l’Assemblée nationale compte apporter son soutien à Macky SALL pour une troisième candidature à la présidentielle de 2024.
Une décision qui ne fait pas l’unanimité au sein de sa formation politique. En effet, des voix s’élèvent à Guinguinéo, Kaolack et à Nioro pour contester ce choix. Dans un communiqué, ces militants et responsables de l’AFP ont tenu une assemblée générale ce 21 janvier à Keur Socé pour rejeter toute candidature de l’actuel président et veulent aller avec leur propre candidat à l’élection présidentielle en l’occurrence l’ancien ministre du Tourisme Alioune SARR.
« Considérant que la décision d’accompagner le candidat Macky SALL prise le 10 mars 2014 a été obtenue au terme d’une Assemblée générale démocratique, qui a duré 6 tours d’horloge avec la réserve si ‘les choses restaient en l’état’. Considérant, la déclaration faite par le Secrétaire général Moustapha NIASSE lors de la célébration du 19 juin 2019, indiquant que l’AFP aura son candidat en 2024 au terme de la durée du mandat du Président Macky SALL, reprise en chœur par son directeur de Cabinet, secrétaire national chargé des élections. Considérant que l’AFP a rempli pleinement sa part du pacte ‘gagner ensemble et gouverner ensemble’ qui prend fin en 2024, dans l’honneur, la loyauté et la dignité. Considérant aussi que dans le Benno Bokk Yakaar, l’AFP est devenue la variable d’ajustement des frustrations et des déceptions, nous, responsables et militants de l’AFP, réunis en assemblée générale ce 21 janvier 2023 à Keur Socé, appelons le parti à présenter un candidat de l’AFP à l’élection présidentielle de 2024. Enfin, l’assemblée propose par acclamation, notre camarade Alioune SARR comme candidat à l’élection présidentielle de 2024 », renseigne la note.
Par ailleurs, les militants de ces trois localités ont déploré « l’inertie de leur parti, réduit à une gestion solitaire d’un groupe, en est la principale cause, du fait du décrochage entre le sommet et la base » marqué par la réduction du nombre de leurs députés passant de 12 en 2012 à 3 en 2022.