Des organisations de la société civile haussent le ton et exigent l’application des sanctions réclamées par la Cour des comptes dans son rapport sur la gestion des fonds de riposte et de solidarité (Force Covid) contre toutes les personnes impliquées dans la mal gouvernance de ces fonds.
En conférence de presse hier, jeudi 22 décembre, pour se prononcer sur ce rapport qui a épinglé la gestion de plusieurs ministères, des responsables d’une dizaine d’organisations de la société civile ont annoncé la tenue d’un rassemblement pacifique à la place de la Nation, le vendredi 30 décembre prochain, à partir de 15h.
Il s’agit entre autres, du Cosce (Collectif de Organisations de la société civile pour les élections), du mouvement Y’en a marre, d’Africa jom center, de l’Observatoire de Suivi des Indicateurs de Développement Economique en Afrique (Osidea), de l’Observatoire national du développement humain (Ondh), de l’ONG 3D et de la Ligue Sénégalaise des droits de l’homme (Lsdh). Mais aussi de la RADDHO, du Réseau siggil jiguen, du Forum du justiciable, de Frapp et de Nittu Deug Valeurs.
Devant les journalistes, les responsables de ces organisations de la société ont notamment interpellé directement le chef de l’Etat pour, disent-ils, « l’application rigoureuse de toutes les recommandations formulées par la Cour des comptes dans ses conclusions.
Sous ce rapport, ils ont ainsi réclamé entre autres, la « démission de tous les mis en cause ou à défaut qu’ils soient démis de leur fonctions », le « remboursement des montants détournés ou la confiscation des biens matériels ou fonciers des personnes indexées dans ces détournements présumés », « l’ouverture des 12 informations judiciaires demandées par la cour » et la « mise en place d’un comité de suivi des dites recommandations avec l’implication de la société civile ». Le constat est sans appel.