Le Sénégal risque de revoir à la baisse ses prévisions de croissance économique pour l’année à venir. En effet, le gouvernement prévoit une croissance de 10 % en 2023, tirée par l’exploitation des ressources pétrolières et gazières qui va débuter théoriquement l’année prochaine. Moins optimiste, le député de l’opposition Thierno Alassane Sall affirme que les recettes cumulées prévues au budget 2023, pour le gaz et le pétrole sont estimées à 51,6 milliards de francs Cfa, malgré le prix élevé du baril (estimé à 90 $). «Sur la base des hypothèses d’un taux de change dollar/Cfa fixé à 595,6 francs Cfa du prix du baril du pétrole à 90 dollars et de 10 % du cours…Voilà ce qui arrive quand, à des contrats très mal négociés, s’ajoute la précipitation à délivrer le 1er baril», ajoute le député de l’opposition non inscrit.
Seulement, le premier baril de pétrole sortira de mer dans le projet Gta en décembre 2023, selon le directeur général de British petroleum (Bp) Sénégal Massaer Cissé, hier, au cours d’un atelier de sensibilisation des fournisseurs au processus d’appel d’offres et à la sélection des contractants (voir par ailleurs). Selon lui, la production devrait commencer d’ici décembre 2023. C’est dire que l’argent issu de ces ressources risque de tomber dans les caisses de l’Etat à partir de 2024.
Magib GAYE