La rentrée universitaire à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a été perturbée par le mouvement d’humeur du personnel administratif. En assemblée générale, hier, il a décrété, une grève de 48 heures. Les travailleurs de l’Ucad exigent l’augmentation de leurs salaires.
Le personnel administratif de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) est plus que déterminé à se battre pour la satisfaction de leurs revendications. En effet, ces travailleurs de l’Ucad qui exigent l’augmentation de leurs salaires conformément, disent-ils, à la décision du président de la République ont décrété, hier, deux jours de grève suite à leur rassemblement. Un mouvement d’humeur qui a plombé la rentrée universitaire à l’Ucad prévue, hier, dans tous les espaces universitaires du Sénégal. «Nous avons déroulé ce plan d’actions pour marquer encore notre mécontentement. Il n’y a plus de compromission. Demain (Aujourd’hui), au sortir des négociations, si le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur accède à nos revendications tant mieux, on lève le mot d’ordre. S’il tergiverse ou bien propose autre chose, différente de ce que nous attendons, le mercredi, on reviendra pour faire monter la tension d’un cran», prévient Cheikh Samb, porte-parole des travailleurs. Ces travailleurs disent ne pas comprendre au moment où tous les travailleurs des autres secteurs du public bénéficient d’augmentation de salaires, qu’ils soient laissés en rade.
D’ailleurs, ils tiennent l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Anne qui occupe maintenant l’Education nationale, comme unique responsable de cette situation. A en croire le porte-parole des travailleurs, M. Anne a prôné la tactique du dilatoire sur cette question jusqu’à son départ du ministère. «Le problème principal, c’est Cheikh Oumar Anne, le ministre de l’Enseignement supérieur sortant. C’est lui qui n’a pas joué franc jeu. Il a fait fi des directives du président de la République, Macky Sall qui a augmenté de façon volontaire les salaires des travailleurs. Pourquoi nous omettre. Nous sommes des travailleurs de l’Etat à l’image des autres bénéficiaires de ces augmentations salariales», martèle Cheikh Samb.
Les travailleurs réclament toujours la signature du décret 2103 du 17 février 2000, révisé depuis deux ans et demi. «Nous reviendrons après-demain (mercredi) pour évaluer la situation. Et si nous n’obtenons pas gain de cause, nous allons poursuivre la grève. Nous ne baisserons pas les bras tant que nos revendications ne sont pas satisfaites», avertit le porte-parole du personnel. Cheikh Samb et ses collègues indiquent d’autres points relatifs à leur plateforme revendicative. «Au-delà de ces deux points principaux, nous demandons également la généralisation des indemnités de logement au personnel administratif, technique et de service des universités, la revalorisation de la retraite et l’ouverture de poste budgétaire», précise Cheikh Samb.
Khady GUEYE et S. BARRY