Désormais, à la Bicis, pour un retrait sur un compte dans une agence autre que l’agence de domiciliation, pour la clientèle des particuliers le paiement des chèques à un porteur est limité à 500 mille F Cfa. Au-delà, ajoute le Groupe Bnp Paribas, le porteur devra se rendre à l’agence de domiciliation du compte. Par contre, le paiement du chèque pour le titulaire du compte est limité à 1 million de F Cfa. Au-delà, précise la Bicis, le retrait «ne pourra pas se faire dans l’espace de domiciliation du compte sauf autorisation exceptionnelle du gestionnaire de compte». «Pour le paiement des chèques à la caisse aux clients et aux porteurs de nationalité sénégalaise, résidant au Sénégal, le passeport en tant que document de voyage n’est plus admis», ajoute le communiqué de la banque. Des modifications qui commencent déjà à faire grincer des dents, y compris chez certains banquiers. «Les autres banques vont suivre petit à petit et il sera trop tard pour faire face. L’objet c’est de pousser les clients à utiliser les applications banking pour ensuite supprimer les agences. Supprimer les agences signifie plus de salaires à payer, plus de local à louer, plus de charges liées aux agences à payer (eau, électricité, taxes, sécurité…) », alerte un banquier sous le couvert de l’anonymat. Qui ajoute que les banques vont réduire leurs charges tout en faisant payer aux clients l’utilisation des applications banking. «En plus de ça, les hacker vont se frotter les mains. Il n’y a aucune application au monde fiable, sécurisé à 100 %. Vous pourrez vous faire vider votre compte par un hacker qui se trouve à l’autre bout du monde. Et votre banque n’aura aucune responsabilité dans ça», révèle le banquier.
Samba BARRY