L’Intersyndicale des travailleurs de Sen’Eau ne compte pas lâcher du lest. L’organisation syndicale qui a constaté des ponctions de salaires des grévistes affirme, qu’elle va organiser une marche nationale, vendredi prochaine. Les travailleurs veulent dénoncer l’intimidation de leur direction générale.
Ce n’est pas demain la veille que les travailleurs de Sen’Eau trouveront un terrain d’entente avec leur direction générale sur leurs revendications salariales. Après 15 jours de grève du 25 juillet au 10 août, ces employés ont décidé d’entamer leur deuxième plan d’actions. L’intersyndicale qui tient son assemblée générale, aujourd’hui, pour évaluer les jours de grève, va annoncer le déroulement de ses prochaines activités. Et ce plan d’action sera initié par une marche nationale, prévue vendredi prochain. «Les travailleurs de Sen’Eau avaient suspendu leur mot d’ordre de grève pour donner une chance aux négociations avec la direction générale. Mais cette dernière après une semaine de négociations n’a absolument rien proposé aux travailleurs. Et nous percevons cela comme un manque de respect total et de considération. Toute situation qui adviendra de cette grève relève de l’unique responsabilité de la direction générale de Sen’Eau», a indiqué le porte-parole de l’Intersyndicale, Oumar Bâ. Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la coupure faite au niveau des salaires des travailleurs grévistes. Cette retenue a poussé les syndicalistes à se radicaliser. Ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure dans leur combat. «La direction a poussé le bouchon trop loin en ponctionnant les salaires des agents qui étaient en grève. Face à cela nous avons décidé d’organiser une assemblée générale ce mardi et vendredi prochain une marche nationale pour nous faire entendre et obliger la direction générale à revenir à de meilleurs sentiments», ajoute le porte-parole de l’intersyndical des travailleurs de Sen’Eau.
Toutefois, ce dernier, ce réjouit de la détermination des travailleurs dans cette lutte syndicale même si la direction ne manifeste pour le moment aucune volonté pour satisfaire les doléances mises sur la plateforme revendicative. Le porte-parole de l’intersyndicale, qui réunit trois organisations syndicales, fait savoir que le mouvement d’humeur entamé depuis la fin du mois de juillet a été respecté quasiment par tous les travailleurs éparpillés dans tout le pays. «La grève a atteint un taux de participation de près de 85 % du personnel détenteur de Cdi, malgré les intimidations et les réquisitions qui n’ont pas respectées la réglementation», soutient l’intersyndicale.
Samba BARRY