L’annonce a été faite, hier, par son coordonnateur lors d’un point de presse. Le Collectif pour la sauvegarde de l’hôpital Aristide Le Dantec va battre le macadam, ce samedi à partir de 10heures de la Place de l’Obélisque jusqu’au rond-point de la Rts. Les travailleurs ne sont pas en phase avec l’Etat pour le redéploiement du personnel et des patients dans certaines structures sanitaires.
Des travailleurs de l’hôpital Le Dantec ne comptent pas lâcher du lest. Malgré la fermeture de l’hôpital et la ventilation des patients et du personnel dans d’autres structures sanitaires du pays, ils sont plus que jamais déterminés à s’opposer au projet de l’Etat. Hier, en conférence de presse, le Collectif pour la sauvegarde de l’hôpital Le Dantec a décidé de passer à la vitesse supérieure. Le Coordonnateur de ce collectif, El Hadji Abdoulaye Dione et Cie ont annoncé une grande marche nationale, ce samedi, à partir de 10 heures. Une manifestation qui partira de la Place de la Nation ex-Place de l’Obélisque au rond-point de la Rts. «Nous comptons organiser cette marche nationale pour dénoncer le forcing de l’Etat. Nous attendons tous les agents de santé du pays, la société civile, les patients et tous les Sénégalais épris de justice. Parce que c’est un combat qui nous concerne tous. Rien n’est trop tard, nous invitons l’Etat à se ressaisir», annonce El Hadji Abdoulaye Dione. Et de poursuivre : «Aujourd’hui, l’Etat dit avoir redéployé tous les patients dans différentes structures sanitaires. Mais il faut le reconnaître, beaucoup d’établissements sanitaires ne sont même pas prêts pour accueillir ces nouveaux patients. Aujourd’hui, où en est-on avec le nouveau schéma des autorités sanitaire ? Nous avons des patients qui ne savent plus où donner de la tête. Ils vivent avec un stress qui n’est pas bon pour eux. Idem pour les travailleurs à qui l’Etat a demandé de rester chez eux».
El Hadji Abdoulaye Dione rappelle que l’hôpital Aristide Le Dantec est une référence non seulement pour les soins mais aussi pour les apprentissages des étudiants. C’est aussi une structure au service des populations les plus démunies. Il précise que le Collectif ne s’oppose pas au projet de reconstruction d’autant plus que c’est un hôpital qui est vétuste et qui date plus de 100 ans. Seulement, il estime que cette décision doit être discutée avec les patients et les travailleurs de la structure sanitaire. «La manière dont l’Etat veut précipiter les choses pose problème. Pourquoi cette précipitation ? Nous ne comprenons pas et tous les Sénégalais ne le comprennent pas aussi. Aussi, la vente annoncée d’une partie de l’hôpital est une violation de la loi», déclare M. Ndione. Ce dernier soutient que l’hôpital a un projet de reconstruction qui date de 2005 avec un plan bien ficelé et un financement qui ne va même pas sortir des caisses de l’Etat. «Pourquoi veut-on, aujourd’hui, vendre coûte au coûte 3 hectares pour reconstruction l’hôpital. Nous allons et continuerons à nous opposer à cette décision du gouvernement», lance le coordonnateur du Collectif pour la sauvegarde de l’hôpital Le Dantec.
Samba BARRY