L’heure est au positionnement dans la coalition Yewwi pour le choix du candidat à la prochaine présidentielle, à dix mois de l’élection présidentielle. D’ores et déjà, l’activiste et néo député affiche sa préférence pour Sonko.
Alors qu’on n’a pas encore procédé à l’installation de la 14èmelégislature, les choses commencent à se compliquer au sein de l’inter coalition Yewwi-Wallù par les positions des uns et des autres sur le choix de la candidature pour la présidentielle de 2024. Devant les journalistes hier, Guy Marius Sagna a affiché sa position. Il a porté son choix sur le leader de Pastef feignant d’oublier que d’autres leaders de la coalition et chefs de parti ont aussi des ambitions présidentielles. L’activiste estime que, la dynamique électorale notée depuis les élections locales est un processus qui a pour but de faire de Ousmane Sonko, le cinquième président du Sénégal en 2024. Pour se faire on ne peut plus explicite, il déclare que deux camps s’affrontent dans le pays. Selon lui, il s’agit du camp patriotique qui s’engage à rétablir la souveraineté nationale et à mettre fin au pacco (partage en wolof: Nldr) des finances publiques, d’une part, et d’autre part, le camp «néocolonial au service du joug impérialiste et obsédé» par la manne du pétrole et du gaz, en plus des spoliations foncières, halieutiques et des deniers publics. «Le camp néocolonial se fascise de plus en plus, piétinant toutes les lois du pays, en réprimant les droits citoyens individuels et collectifs, en volant les élections, en ethnicisant le débat et la pratique politique, en complotant pour éliminer des adversaires politiques», dit-il. Le camp patriotique, selon lui, est victorieux aux élections locales et aux législatives. Suffisant pour déclarer tout de go: «Maintenant, cap vers la victoire à la présidentielle 2024 de notre candidat- mon candidat- Sonko», dit-il. La charte de la coalition Yewwi Askan wi stipule que les organisations membres aillent ensemble aux élections locales et législatives.
D’autre part, bien qu’élu député, Guy Marius Sagna souhaite qu’on le nomme «Sourgë» en lieu et place du titre pompeux de «honorable». Il a promis de représenter dignement le peuple. Il promet également d’interpeller le gouvernement sur le dossier de la Casamance. Sur un tout autre registre, il a abordé le dossier portant sur la délocalisation des travailleurs et malades de l’hôpital Le Dantec. «Ce qui se passe aujourd’hui avec l’hôpital Le Dantec est inédit. Pour la première fois au Sénégal, des malades sont délogés et dans des conditions inacceptables», dénonce Guy Marius Sagna qui a lancé un appel pour une grande mobilisation à la marche du Collectif pour la protection de l’hôpital Le Dantec, ce samedi.
Magib GAYE