Bis répétita pour Balla Gaye. Le Lion de Guédiawaye a à nouveau battu le Tigre de Fass, Gris Bordeaux au terme d’un combat épique. Les amateurs qui avaient effectué hier dimanche, le déplacement à l’Arène nationale, ne sont pas déçus. De la boxe, de la lutte, les deux protagonistes ont montré de belles séquences dans ce remake. Au coup d’envoi, le round d’observation entre Balla et Gris a mis du temps.
Le Lion de Guédiawaye comme un attaquant a presque toujours tenté de provoquer son adversaire. Balla a multiplié les initiatives en donnant par moments des coups pour après basculer vers la lutte pure. Mais le troisième Tigre de Fass est d’abord resté solide, en véritable défenseur. Mais, Gris a cédé lorsque Balla lui a pris le pied pour le pousser à la lutte. «Quand on a échangé des coups, il a compris que la bagarre ne l’arrangeait pas. J’ai dirigé le combat en met- tant des coups de gauche, j’ai senti qu’il n’était plus sur ses appuis, je me suis dit maintenant je peux abréger le combat», décor- tique Balla Gaye à la fin du combat. «J’ai fait énormément de contacts durant ma préparation et pendant 6 mois. Je ne pouvais pas aller brusquement à l’assaut de Gris qui est un lourd. J’ai mimé le coup et enchainé avec une demie flexion pour saisir son «ngimb» par derrière. Si on continuait à lutter à distance en échangeant des coups, ça allait durer et on ne devait pas faire match nul», poursuit le chef de file de l’Ecurie Balla Gaye qui signe son 22 ème succès en 27 combats.
De son côté, avec cette dé- fait e, Gris Bordeaux manque alors l’occasion de prendre sa revanche et enchaine dans la foulée, un troisième revers après ses échecs en 2016 face à Modou Lô puis en 2018 contre son bourreau du jour. C’est sa sixième défaite après 23 sorties. Son retour après près de quatre années sabbatiques n’a pas du tout été un heureux moment. La dernière fois qu’il a triomphé remonte à 2015 (contre Tyson). A trois années de la retraite professionnelle, le Fassois aura donc besoin d’un nouveau challenge pour espérer soigner sa fin de carrière.
Jean Pierre SAMBOU