Déféré, hier, pour une affaire de viol présumée, Sitor Ndour, ancien directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), n’a pas pu faire face au procureur de la République de Dakar. Il a fait l’objet d’un retour de parquet. Après une nuit au commissariat central, il est attendu ce matin au parquet pour la diligence de son dossier. Responsable politique du l’Alliance pour la République (Apr), Sitor Ndour est accusée de «viol» par A. Thiam, une «servante» qu’il avait engagée. Le contrat n’a duré que trois jours, d’après l’accusée et sa maman, Ndira Dionne. Lequel contrat a été paraphé à la veille de la fête de Tabaski moyennant un salaire mensuel de 45 mille francs Cfa.
D’après leur récit, la présumée victime de viol devait s’occuper des membres de la famille Ndour. «C’est au troisième jour de travail, le lundi, lendemain de la Tabaski, que l’homme, après le déjeuner, a ordonné à ses filles d’aller faire la sieste ainsi qu’à la bonne qui est installée dans une chambre séparée. Quelques minutes plus tard, il s’introduit dans la chambre avant de sécuriser la porte et de neutraliser la fille pour accomplir sa sale besogne. Malgré les cris et appels au secours de la fille, personne n’a réagi, sûrement parce que les filles étaient dans leur chambre à l’étage et que la maîtresse de maison était absente des lieux», narre Ndira Dionne. Des accusations que le mis en cause a balayées d’un revers de la main. «Rien dans cette histoire n’est vrai. On a affaire à des spécialistes de l’arnaque et de l’extorsion de fonds. Au moment venu, je prendrai mes responsabilités. C’est une affaire pendante devant la justice et c’est pour cela que je ne peux pas me prononcer», avait-il démenti.
Salif KA