Interdits de se rassembler dans l’enceinte de leur société, les travailleurs de la Sen-Eau, contre vents et marées, ont tenu, comme prévu dans l’après-midi d’hier, leur assemblée générale. Défiant ainsi le directeur des ressources humaines qui, dans un communiqué, avait brandi des sanctions contre les récalcitrants. «Le rassemblement a réussi. Les travailleurs ont répondu massivement à notre appel. Ils n’ont pas cédé aux intimidations de la direction générale. L’assemblée générale s’est tenue, comme prévu, dans l’enceinte de la société», s’est félicité Oumar Bâ, porte-parole de l’intersyndicale des travailleurs de Sen-Eau. Selon qui, cette rencontre rentre dans le cadre de leur plan d’actions.
A l’issue de leur conclave, les syndicalistes ont maintenu leur mot d’ordre de grève de 48 heures renouvelable, à compter du lundi 25 juillet 2022. Ils réclament, selon Oumar Bâ, délégué du personnel, une hausse de 40 % sur le salaire. «Nous déplorons les conditions de travail difficiles, le pillage des ressources de la société par les expatriés blancs et l’anéantissement de l’expertise locale. Nous exigeons de mettre un terme aux recrutements massifs des stagiaires sans les mettre dans des conditions de travail optimales», renseigne Oumar Ba, délégué syndical et porte-parole de l’intersyndicale des travailleurs.
Dans une note destinée à l’ensemble du personnel, le Drh de Sen-Eau avait «formellement» interdit la tenue de l’assemblée générale des travailleurs prévue hier, jeudi, à Hann. «Toute participation à cette manifestation dans l’enceinte de Hann sera appréciée conformément aux dispositions du Règlement intérieur en vigueur dans l’entreprise», menaçait-il.
Salif KA