A l’approche de la Tabaski, de nombreux commerçants ont été dépouillés de leurs biens. Ils réclament plus de sécurité pour gagner décemment leur vie.
(Correspondance) – Dans le nord du pays au fur et à mesure que la Tabaski s’approche, les bandits dictent leur loi. Dans les marchés hebdomadaires, jusque même dans les concessions, voleurs et autres agresseurs hantent le sommeil des citoyens. Nombreux sont des commerçants qui ont été contraints de descendre de leurs charrettes avant d’être dépouillés de tout ce qu’ils avaient gagné pendant la journée. Des agresseurs utilisent des armes ou parfois des pompes, une manière de faire perdre la connaissance à leurs cibles.
Dans la sous-préfecture de Saldé récemment, c’était un jeune commerçant du village de l’île à Morphil, qui avait été dépouillé de tout son argent et de ses téléphones. Une agression qui s’est pourtant passée en pleine journée, au vu et au su de toute une population impuissante. Au marché hebdomadaire de Galoya, nombreuses sont les commerçantes venant des localités de la région de Matam, qui ont perdu complètement le sommeil. Ces dernières, après une dure journée passée dans ce marché hebdomadaire, sont très souvent dépouillées de leur gain journalier. Une dame du nom de Aïssata Siléye de témoigner son calvaire vécu. «Vers dix-neuf heures, alors que j’étais déjà sur la charrette pour rentrer non loin de Galoya, un homme surgit, je ne sais d’où, puisqu’il commençait à faire sombre, pour demander au charretier de s’arrêter. Ce qu’a accepté le conducteur. Mais dès que le charretier s’est rendu compte qu’il avait affaire à un bandit armé, il n’a pas voulu résister au risque de perdre sa vie. Moment choisi par le malfrat pour demander à la femme de lui remettre l’argent. Voulant hésiter, il sortit une arme. Ce qui nous a apeurés. Je lui ai remis tout ce que j’avais gagné dans le louma», a raconté la victime.
Dans les marchés hebdomadaires de Madina N’Diatbé, N’Dioum, Thillé Boubacar, nombreuses sont des populations qui se plaignent beaucoup d’avoir été victimes de vol d’argent. Ce qui n’a jamais été le cas, il y’a de cela quelques mois, renseigne une commerçante. Cette vendeuse croit dure comme fer que ces vols répétitifs n’ont commencé qu’à l’approche de la Tabaski.
En tout cas avec l’effervescence notée depuis quelques jours dans les marchés hebdomadaires, les vendeurs crient au secours et veulent que les autorités prennent des dispositions pratiques. Ce qui leur permettra de faire correctement leur boulot.A côté de ces vendeurs, ce sont d’autres vendeurs de moutons qui restent toute une nuit sans fermer l’œil. Ces derniers qui n’ont ni électricité sur les points de vente encore moins de l’eau suffisante pour leurs troupeaux se disent être victimes de toutes sortes d’agressions.
Abou KANE