La Mali retrouve une partie de ses poumons qu’il avait perdus depuis le 9 janvier dernier à la suite des sanctions de la CEDEAO. Il a vu le blocus auquel il était soumis, être levé à l’issue du 61e sommet de l’institution sous régionale, qui a pris fin hier, à Accra, au Ghana. C’est dire donc que les progrès réalisés ces dernières semaines par les autorités maliennes pour un retour à l’ordre constitutionnel ont porté leurs fruits. Fin juin, Bamako a présenté le chronogramme des différentes élections, qui était jusque-là, la pomme de discorde entre le Mali et la CEDEAO. Ce chronogramme prévoit l’organisation du référendum pour le mois de mars 2023, l’élection des conseillers des collectivités pour juin 2023, les législatives pour novembre 2023 et la présidentielle en février 2024 pour boucler la boucle. En revanche, les sanctions financières qui ciblent les dirigeants de la junte sont maintenues. Le Mali reste également suspendu des instances de la CEDEAO.
En ce qui concerne le Burkina dirigé par une junte militaire, la CEDEAO a décidé de lever la menace de sanctions qui pesait sur le pays. En ce qui concerne la Guinée, les dirigeants de la CEDEAO ont encore décidé de donner une chance à Mamadi Doumbouya qui ne ménage aucun effort pour activer sa diplomatie dans la sous-région. Conakry continue de récuser le médiateur de la Cedeao, le Ghanéen Ibn Chambas.
Enfin, le président de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embaló a été élu président en exercice de la Cedeao pour un an. Il a remplacé le président ghanéen, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo. En tout cas, ces décisions de la Cedeao interviennent dans un contexte où les pays de sous-région sont à bout et acculés par le risque d’effondrement de la zone Uemao et de la Cedeao.
Baba MBALLO