Les leaders de la coalition Yewwi askan wi qui ont décidé de ne pas se plier à l’interdiction préfectorale de son rassemblement feront forcément face aux forces de l’ordre. Toutefois, l’arrestation des leaders pourrait avoir des conséquences fâcheuses.
L’opposition regroupée autour de la coalition Yewwi askan wi a décidé de braver l’interdiction de l’autorité préfectorale de Dakar pour tenir son rassemblement à la place de la Nation, ce vendredi. Ousmane Sonko et ses camarades ont déclaré avant-hier, au cours de leur conférence de presse que les arguments pour interdire leur activité politique ne tenaient pas la route. Le journaliste Ibrahima Bakhoum soutient que l’arrestation de leaders politiques à l’image d’Ousmane Sonko pourrait causer des troubles. «Si Ousmane Sonko, qui a l’habitude de bouger avec des foules, décide d’aller à la manifestation et qu’il est arrêté, ça risque de bouger partout… Il suffit d’une petite étincelle, qu’on dise quelque part qu’on a fait ceci ou cela à Ousmane Sonko ou à son groupe», dit-il.
Le journaliste et analyste politique, Abdou Karim Diarra prévient que si l’opposition maintient sa manifestation interdite ce vendredi, il y aura du grabuge dont les conséquences seraient imprévisibles pour notre pays. Pour lui, il est inconcevable que le président Macky Sall ne puisse pas pacifier ses rapports avec l’opposition alors qu’il parcourt le monde pour trouver des solutions.
Abdou Karim Diarra pense que le président de la République doit écouter l’appel de la société civile, des guides religieux et l’opinion qui demandent la possibilité de reculer les élections pour une participation inclusive. «Aujourd’hui, il est possible d’avoir un mécanisme qui permet de remettre les compteurs à zéro afin de ramener l’accalmie», souligne le journaliste ajoutant que Macky Sall gagnerait à installer le Sénégal dans une accalmie qui puisse nous conduire vers des élections apaisées.
Thialice SENGHOR