La force française Barkhane a transféré lundi, aux Forces Armées Maliennes sa Base Opérationnelle Avancée (BOA) de Ménaka dans le nord du Mali, où étaient également stationnés des contingents de la force européenne Takuba.
Ce transfert, qui a eu lieu ce lundi, avait été annoncé vendredi dernier par l’armée française dans une déclaration à l’Agence Anadolu.
Avant cette rétrocession officielle, l’opération Française Barkhane avait procédé le 6 juin courant à ”un état des lieux de la Base Opérationnelle Avancée (BOA) de Ménaka de l’Opération Française Barkhane entre elle et les Forces Armées Maliennes (FAMa)”, avait indiqué vendredi, l’Opération Barkhane dans un communiqué, ajoutant qu’à la demande des autorités maliennes, les modalités du transfert de la BOA ont été définis.
Selon Barkhane « ce transfert s’inscrit dans le cadre fixé par le Président de la République française le 17 février 2022 afin de réarticuler la force Barkhane hors du Mali ».
La même source explique que ”le retrait de la force Barkhane sera achevé d’ici la fin de l’été”.
« Un dossier complet, illustré et documenté, a été signé et remis afin d’attester de l’état des lieux entre les deux parties représentant la force Barkhane et les FAMa ».
L’armée française note que « ce transfert de la base de Ménaka est préparé en toute transparence et en liaison avec l’armée malienne » affirmant restée particulièrement vigilante face aux menaces d’attaques informationnelles visant à entacher son action et sa crédibilité, comme cela a été le cas à Gossi ».
En avril dernier, après la remise de la Base avancée de Gossi aux forces armées maliennes, l’armée française avait affirmé avoir filmé des “mercenaires” russes du groupe Wagner à Gossi dans le nord du Mali en train d’enterrer des corps près de la base avancée de l’Opération française Barkhane remise aux forces armées maliennes le mardi 19 avril.
Le gouvernement de la transition avait dénoncé que plus de 50 cas délibérés de violation de son espace aérien et d’espionnage des emprises de l’armée malienne par des aéronefs étrangers et de drones des forces armées françaises, avait indiqué le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation porte-parole du gouvernement.
Cette remise intervient alors que la région de Ménaka enregistre des affrontements entre la Coalition des Mouvements d’Autodéfense notamment le GATIA (Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés) et le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) avec des groupes armés affiliés à Daech.
AA