Les syndicalistes de la Santé ne donnent aucun répit au nouveau ministre de la Santé, Mme Marie Khémesse Ngom Ndiaye qui a pris fonction officiellement, hier, après le passage de service avec son prédécesseur Abdoulaye Diouf Sarr. En effet, la Fédération des syndicats de la Santé (F2S) a annoncé un nouveau plan d’action marqué par une grève de 72 heures à compter du 8 juin.
Les syndicats de la santé ne donnent aucun temps de grâce au nouveau ministre de la Santé et de l’Action sociale. En effet, à peine nommée, Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye fait face déjà à la grogne des syndicalistes. Et c’est la Fédération des syndicats de la santé (F2S) qui a ouvert le bal des perturbations sous son ère.
Après leur rencontre sur l’évaluation du niveau d’exécution des accords signés avec le ministre des Finances et du Budget, le Coordonnateur de cette coalition Cheikh Seck et ses camarades ont décidé de passer à la vitesse supérieure dans leur combat. Ils estiment que plus de 4 000 agents de la Fonction publique relevant du ministère de la Santé et de l’Action sociale «n’ont pu percevoir leurs indemnités surtout celle liée au logement». «Face à cette situation, la F2S a décidé de dérouler un plan d’action qui se présente comme ainsi, Grève générale de 72 heures à compter du mercredi 8 jusqu’au vendredi 10 juin ; maintien de la rétention d’informations et boycott de la campagne de distribution de Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda)», annonce M. Seck.
Outre les indemnités de logement, les syndicalistes disent constater les «incohérences» dans les indemnités d’itinérance et de fonction.
Sur un autre registre, les syndicalistes déplorent toujours le dilatoire du gouvernement sur la situation du personnel contractuel et communautaire, qui concerne plus de 15 000 agents. A les en croire, ces derniers sont dans une précarité totale. Non seulement, avec plus de 10 ans de service pour certains, ils ne sont pas encore régularisés mais aussi, ils n’ont reçu aucune revalorisation dans le régime indemnitaire des agents de la santé. Devant ce fait, la F2s exige du gouvernement la régularisation, l’alignement et l’effectivité de la matérialisation des accords à tous les agents du secteur de la Santé et de l’Action sociale. Ce, quels que soient leurs statuts ou leurs employeurs y compris ceux du privé. La F2S demande également le remboursement et la régularisation de l’indemnité de logement aux agents administratifs relevant du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Aussi, elle réclame l’augmentation de la subvention des hôpitaux et la définition des critères d’allocation budgétaire et la libération sans condition de leurs camarades «arbitrairement arrêtés à Tivaouane».
Toutefois, la F2S exige la poursuite des négociations sectorielles avec les ministères en charge de la Santé ; de l’Urbanisme et de la Fonction publique.
Samba BARRY