Vieille de 13 ans (2011-2022), le procès en appel du meurtre de Ndiaga Diouf, opposant Barthélémy Dias à sa famille, va être vidée ce matin. Et le sort du maire de Dakar, poursuivi pour «coup mortel», est entre les mains de la présidente de la chambre correctionnelle d’appel de Dakar, en l’occurrence Anta Diop. Assistée de ses collègues assesseurs, elle est invitée à infirmer ou confirmer la peine de 2 ans dont 6 mois ferme infligée à l’actuel édile de la capitale, en première instance. Le juge avait pris le contrepied du parquet qui avait requis une peine de 10 ans de prison ferme Lors du procès en appel tenu le 02 mars dernier, le procureur général, dans son réquisitoire, avait demandé l’infirmation de la décision en première instance et que Dias- fils soit condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme.
La famille de feu Ndiaga Diouf avait réclamé 150 millions en guise de dommages et intérêts, soit 6 fois plus que les 25 millions de francs Cfa ordonnés par le juge. Toujours dans le cadre de ce dossier qui a connu plusieurs renvois en appel, Barthélémy Dias a été déclaré coupable en première instance de «coups mortels, coups et blessures volontaires et détention d’arme sans autorisation administrative», par le tribunal correctionnel de Dakar. Il avait été condamné à 2 ans de prison dont 6 mois ferme. Pour les mêmes délits, ses co-prévenus, Habib Dieng et Babacar Faye, avaient écopé la même peine qu’ils avaient déjà purgée lors de leur détention préventive.
Le défunt lutteur Ndiaga Diouf a été tué par balle le 22 décembre 2011 et trois autres personnes blessées suite à l’attaque des locaux de la mairie de Sicap-Mermoz par des nervis.
Salif KA