A l’Université Gaston Berger, un protocole a été signé entre les autorités universitaires et les représentants d’étudiants le 8 Octobre 2021, sous l’autorité du chef de l’exécutif régional, autour de l’assainissement, de l’extension du Wifi dans le campus social, de la voirie interne et de l’amélioration de la fourniture en eau. Six mois après, la coordination des étudiants dénonce le retard dans l’exécution de certains termes du contrat et l’arrêt des travaux entamés. Leurs différentes sorties, marquées par des assemblées générales, des cessations d’activités pédagogiques, des «Journées sans tickets» et des fronts avec les forces de l’ordre n’ayant pas donné les résultats escomptés, les apprenants ont corsé la note. Depuis la semaine dernière, leurs représentants, qui n’ont eu de cesse, de dénoncer «le mépris et l’indifférence des autorités», suite à leurs différents mouvements d’humeur, ont demandé à leurs camarades de rester chez eux. Dans la foulée, ils n’ont pas manqué de réclamer la tête du recteur de l’Ugb et du directeur du Crous. Une situation qui a sorti ces derniers de leur réserve. Face à la presse, ces autorités ont fait noter que, sur les quatre points inscrits sur le protocole signé, les travaux sont en cours avec de réelles avancées. Avant de marquer leur surprise de voir, la semaine dernière, un communiqué des étudiants, se disant membres de la coordination des étudiants de Saint-Louis, intimant à leurs camarades de rester chez eux. «Depuis le mois d’avril 2019, l’Assemblée de l’Université avait, clairement, dit que nous ne reconnaissons pas cette coordination des étudiants de Saint-Louis parce qu’elle n’est pas statutaire. Et, depuis lors, nous nous sommes inscrits dans cette voie», rappellent les autorités académiques.
Malgré tout, le recteur de l’Ugb a tenu à répondre au communiqué de ces étudiants. «Dans le communiqué, ils ont évoqué trois ou quatre points, notamment les bourses, les infrastructures pédagogiques et la question de l’insécurité. Je voudrais rappeler que la question des infrastructures pédagogiques et des bourses n’est pas de notre ressort. Mais, à l’Ugb, les bourses sont payées à hauteur de 95 %. Donc, ces questions-là ne méritent pas d’aller en grève», a-t-il expliqué. En outre, le recteur s’est désolé des mouvements de grève répétitifs qui sapent le label d’excellence de l’ Ugb, vieille de trente deux ans. «Le principal problème de l’Ugb, depuis quelques années, c’est que nous avons une désarticulation de notre calendrier académique. Il nous faut travailler à avoir un calendrier normal», souhaite le Pr Ousmane Thiaré. Précisant que «l’Ugb n’est pas la seule Université à être confrontée à des difficultés. Malheureusement, on entend plus l’Université Gaston Berger de Saint-Louis que les autres».
Estimant, en substance, que la situation ne saurait perdurer, le recteur promet que des mesures hardies seront arrimées aux dispositions réglementaires en vigueur pour que tous les étudiants qui veulent faire cours puissent le faire sans aucune entrave. «Tout étudiant qui sera pris en train de perturber les examens ou le déroulement des enseignements dans les Ufr sera traduit en conseil de discipline», a-t-il tonné. Flanqué du directeur du Crous, le recteur a, en outre, annoncé, que «l’année universitaire n’est pas extensible à souhait. Nous allons bientôt convoquer une Assemblée de l’Université pour figer les calendriers académiques dans les Ufr. Ce qui nous permettra de dérouler nos enseignements et de faire nos examens, quelle que soit la situation. Les Ufr vont analyser la situation pédagogique. En tout cas, si la situation actuelle continue, les Ufr se prononceront sur la faisabilité de deux sessions ou d’une section unique. Et, quand l’Assemblée de l’Université le validera, nous ne reviendrons pas en arrière».
Gabriel BARBIER