Le verdict dans l’affaire opposant Djibril Mbaye Fall alias Bril à Bouba Ndour, Ndiaga Ndour, directeur général de Gfm ainsi que Yves Xavier, administrateur général de Nestlé, et Mouctar Diallo, gérant de la société Madtrans Suarl, est tombé. Le tribunal correctionnel de Dakar qui l’a rendu, hier, a condamné Bouba Ndour à trois mois de prison assortis du sursis en plus d’une amende d’un million de francs Cfa. Il doit payer solidairement avec la Tfm un montant de 10 millions de francs Cfa au rappeur.
Quant à Ndiaga Ndour, il a été relaxé. Les deux entreprises, à savoir Nestlé/Sénégal et Madtrans Suarl, ont été mises hors de cause. Mais, les avocats de Nestlé qui réclamaient 200 millions de francs Cfa pour demande reconventionnelle ont été déboutés.
Lors du procès, l’avocat du rappeur, Me Souleymane Soumaré, avait évoqué la loi de 2008 sur les droits d’auteur pour asseoir les accusations portées à l’encontre de Bouba Ndour et autres. Selon lui, il n’a pas reçu une autorisation expresse de l’artiste. D’autant plus que, estime-t-il, on parle de cessation de droits. Au terme de sa plaidoirie, il avait réclamé 100 millions de francs Cfa pour réparation de préjudice.
Dans cette affaire, c’est le rappeur Bril qui avait cité ces derniers devant le tribunal pour violation de ses droits d’auteur. Dans la citation directe, Djibril Mbaye Fall déclaré avoir constaté depuis le 14 avril 2021 la diffusion par Bouba Ndour et la Tfm sur leurs plateformes en ligne Youtube et la télévision par câble ou satellite, d’une série télé dénommée «Taille fine», utilisant comme seul générique des extraits de sa chanson «Sama Beug Beug» en collaboration avec Pape Birahim Ndiaye sans son autorisation. Et que Bouba Ndour, compositeur et producteur de musique et bien connu du milieu, serait le promoteur de cette série télé.
Salif KA