Après 18 jours de détention préventive, Khadim Ndiaye a été relaxé, hier, pour insuffisance de preuve. Accusé de «collecte déloyale de données, extorsion de fonds, diffusion d’image» par Oumou Kalssoum Faye, il a été interpellé à Touba, transféré à Dakar, puis placé sous mandat de dépôt le 24 mars dernier. Il a été localisé dans la cité religieuse après avoir été soupçonné d’être derrière cette manœuvre frauduleuse par des éléments de la Division des investigations criminelles de Dakar (Dic).
D’après les débats d’audience, le prévenu qui sera relaxé plus tard, avait obtenu le contact de la victime grâce à un téléphone portable de marque Tecno Camon 15 qu’il avait acheté dans le marché noir. C’est ainsi qu’il a commencé à appeler la jeune fille via WhatsApp avant de la menacer. Celle-ci cède et envoie à son bourreau 100 mille francs Cfa via Wave. Un montant que l’arnaqueur réclamait pour ne pas, dit-il, diffuser ses images obscènes trouvées dans le téléphone.
Interpellé sur les accusations, Khadim Ndiaye soutient avoir rencontré pour la première fois la victime à la gendarmerie. Dans sa déclaration à la barre, il souligne qu’il avait perdu le téléphone incriminé quelques jours avant son arrestation. Et qu’il soupçonne que cela soit l’œuvre de celui qui a ramassé le téléphone. «Je suis ferrailleur. Je ne sais rien des téléphones sophistiqués. Le jour de ma convocation à la gendarmerie de Touba, j’étais au chantier à Ngabou», fait-il savoir. Sa déclaration semble être confirmée par les éléments de l’enquête. Lesquels éléments font savoir que le téléphone avec lequel les 100 mille francs Cfa ont été retirés, a transité entre plusieurs mains, renseigne le juge, après les réquisitions faites auprès de la plateforme de transfert d’argent. Laquelle fait état de plusieurs comptes jumelés dans le téléphone. Ce qui a, d’ailleurs, motivé la relaxe du prévenu.
Salif KA