Fait rarissime. Contrairement aux années précédentes, le discours du président Macky Sall, à la veille de la célébration du 62e anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, n’a pas fait l’objet de commentaires de la part de l’opposition.
Ignorance ou convergence de vue? Difficile de répondre à cette question. En effet, le discours, samedi dernier, du président Macky Sall à la veille de la célébration de la 62ème anniversaire de la fête de l’Indépendance du Sénégal est resté inaperçu par une grande partie de l’opposition. D’habitude très commenté sur les plateaux de télévision, les studios des radios ou sur les réseaux sociaux, avec des débats très houleux, cette fois-ci, le camp adverse a passé sous silence le speech du chef de l’Etat. Mieux ou pis sur les pages Facebook ou Twitter des leaders de l’opposition visitées par WalfQuotidien, aucune réaction, même pas une petite phrase pour donner son avis sur l’adresse à la Nation de l’actuel locataire du palais de la République.
Il faut dire qu’au même moment, Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo et les autres leaders du Crd étaient dans l’est du pays. Quant au leader de Pastef, il a présidé le défilé militaire dans la capitale du sud. Autant dire que les plus critiques envers le régime étaient à mille lieux de Dakar.
L’exception est venue du Pds, plus précisément de Doudou Wade. Candidat malheureux du parti aux dernières élections locales à Dakar, il déclare sur Dakaractu: «Le président de la République aurait dû prendre en compte, dans son discours, la question de l’éducation nationale. Notre système éducatif a connu des moments extrêmement difficiles. Et c’est la quatrième voire la cinquième année qu’on appelle à sauver l’année, mais pas de sauver l’école. Des revendications jugées acceptables sont toujours restées sans aucune solution. On a remis les pendules à l’heure et on est revenu à la case de départ, mais le gouvernement a promis de satisfaire des revendications qu’il ne satisfera pas. Compte tenu de la situation du pays, on ne peut pas faire fi aujourd’hui de la situation de l’école», dit-il.
Samba BARRY