Des organisations de la société civile ont organisé une table ronde pour faire l’évaluation critique de la seconde alternance. Cet exercice, tenu vendredi dernier, à Dakar est loin d’installer un dialogue de sourds entre les défenseurs des réalisations du chef de l’Etat et leurs détracteurs. Il vise à développer la culture de l’évaluation. «Il s’agit plutôt de viser l’épanouissement des populations, si tant est que cela constitue la mission principale de l’Etat», souligne le communiqué.
Ces personnalités sont revenues sur les promesses contenues dans le Yonnu Yokkuté de Macky Sall. «La promesse phare d’un gouvernement sobre et vertueux a-t-elle été tenue ? Et la diminution des dépenses de l’Etat ? Où en est-on avec la diminution des institutions budgétivores ? Quel est le degré d’exécution de la lutte contre le chômage des jeunes ? Quel est l’arbitrage fait entre certaines dépenses pour les infrastructures et le niveau de vie des populations notamment l’alimentation, l’accès et l’accessibilité aux services sociaux de base (santé, eau, assainissement et éducation) », indique le document.
Les participants soulignent que l’agriculture, la pêche et l’élevage sont des secteurs à évaluer et à accompagner davantage pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. C’est également le cas pour le foncier, outil de production en milieu rural qui pose encore un certain nombre de difficultés. Pour eux, toutes ces questions doivent faire l’objet d’une évaluation. Le M23, Sénégal Notre Priorité, l’Union des forces citoyennes et le Prp ont également souligné que la dépendance vis-à-vis de l’extérieur rend notre pays plus que jamais vulnérable avec un contexte de guerre entre la Russie et l’Ukraine. Selon eux, toutes ces questions feront ultérieurement l’objet d’assises pour faire entendre la voix des populations.
Thialice SENGHOR