Le Sénégal s’attend à de bonnes récoltes pour les années 2022, 2023 et 2024. Le Bulletin d’information gouvernemental (Big) annonce une production céréalière prometteuse.
«En 2023, l’on s’attend à 1 903 750 tonnes de riz paddy dont 1 142 700 tonnes pour la riziculture pluviale ; 761 050 tonnes pour le système irrigué», indique le communiqué qui prévoit également la production de 918 810 tonnes de maïs et 1 355 126 tonnes de mil.
Du côté de l’horticulture, on annonce une exportation de 200 000 tonnes de fruits et légumes «pour contribuer à l’équilibre de la balance commerciale». Il est également annoncé une autosuffisance en produits horticoles et la mise place «d’infrastructures post-récoltes adaptées et en quantité suffisante avec la production de 600 000 tonnes d’oignons et de 200 000 tonnes de pommes de terre».
L’aviculture n’est pas en reste. Puisque dans la mise en service du centre de formation en aviculture, on communique sur des projets de développement des cultures fourragères et des poursuites des opérations d’importation d’animaux à haut potentiel laitier. «Mais aussi et surtout de la production de 321 millions de litres de lait en 2024, production de 105 000 tonnes de viande de volaille et de la production de 1,5 milliard œufs de consommation», indique notre source.
En ce qui concerne l’aquaculture, le Big signale, pour la même période, le démarrage des activités de «Aquapole Continentale» et la mise en place d’une ligne de garantie de 500 millions Cfa pour accompagner les réseaux de producteurs aquacoles. Il est aussi annoncé la réalisation d’un projet test d’élevage de «maigre commun» (Argyrosomus regius) en mer et d’un pôle à Matam et la mise en service de la fabrique d’aliment de Ndiar.
Des prévisions qui feront sans doute ricaner l’ancien Premier ministre. Abdoul Mbaye ne cesse d’accuser le gouvernement de falsifier les productions agricoles. Selon lui, les «fausses statistiques» ont été préférées à une véritable stratégie de son développement. Au plan des statistiques, dit-il, les performances annoncées, bien que non conformes à la réalité, sont celles qui ont construit une partie de la croissance de notre PIB. «Il est impossible de poursuivre leur gonflement alors que les réalités – comme celle de la notoire insuffisance de graines d’arachide disponibles pour l’industrie d’huilerie – imposent désormais de la réserve à défaut d’un retour à la réalité», dit-il. Et Abdoul Mbaye de poursuivre: «A titre d’exemple, il est devenu impossible de fixer la production d’arachide à plus de 1,4 million de tonnes. Impossible aussi de maintenir ce niveau de production sans verser dans le ridicule».
Magib GAYE