En réponse à l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, Emmanuel Macron a également annoncé que la France allait envoyer un nouveau contingent en Estonie.
Emmanuel Macron a annoncé vendredi 25 février à Bruxelles que la France allait accélérer le déploiement de soldats en Roumanie dans le cadre de l’Otan, en réponse à l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.
« La France continuera à jouer pleinement son rôle de réassurance des alliés de l’Otan en envoyant en Estonie un nouveau contingent au sein de la présence avancée renforcée, en anticipant sa participation à la police du ciel balte dès le mois de mars, et en accélérant aussi son déploiement en Roumanie », a déclaré le président français à l’issue d’un sommet exceptionnel de l’UE à Bruxelles et à la veille d’un sommet de l’Otan consacré à la crise en Ukraine.
Par ailleurs, « nous sommes prêts à continuer à livrer des matériels militaires et de soutien à la population, comme j’ai pu le dire au président (ukrainien Volodymyr) Zelensky », a ajouté Emmanuel Macron. La France avait annoncé fin janvier qu’elle comptait envoyer « plusieurs centaines » de ses soldats en Roumanie dans le cadre d’un éventuel déploiement de l’Otan.
La Roumanie, « l’épicentre des tensions »
Emmanuel Macron avait auparavant annoncé le 19 janvier la « disponibilité » de la France à s’engager « sur de nouvelles missions », « en particulier en Roumanie ». Ce pays, frontalier de l’Ukraine et qui a un accès à la mer Noire, se trouve « à l’épicentre des tensions » et doit donc être « réassuré », avait expliqué la ministre des Armées Florence Parly. Paris avait indiqué sa volonté d’être la nation cadre de cette force.
En Estonie, la France participe, avec quelque 300 soldats mobilisés depuis un an, à la mission permanente de « présence renforcée avancée » (Enhanced Forward Presence, EFP), qui a été déployée après l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014.
Pour Emmanuel Macron, la crise russo-ukrainienne apporte la démonstration que « l’Europe n’est pas simplement un marché de consommateurs mais bien une puissance qui doit penser son indépendance énergétique, sa transition climatique” et « une Europe de la défense capable de protéger ses frontières, ses citoyens et de se projeter vers ses alliés ». « Dans les temps tragiques que nous vivons, l’Europe n’a d’autre choix que de redevenir, peut-être de devenir oserais-je dire, une puissance », a-t-il insisté.
LePoint