Dans un entretien exclusif à France 24 et RFI, le Premier ministre, Choguel Maïga, a accusé la France de préparer «un plan» pour renverser le gouvernement malien. Dans ce même entretien, il souligne aussi que Bamako n’a «jamais demandé» le départ des forces françaises de l’opération Barkhane.
C’est un entretien qui ne va pas faire retomber la tension entre Bamako et Paris. Dans une interview accordée aux deux médias français France 24 et RFI, le Premier ministre malien, Choguel Maïga, a accusé la France de préparer «un plan» pour renverser le gouvernement malien.
Cet entretien a également été l’occasion pour Choguel Maïga de revenir sur le départ annoncé des forces françaises de Barkhane.Ce sont les Français qui ont pris la décision de partir «au motif que le Mali s’apprêterait à discuter avec les terroristes», a laissé entendre le Premier ministre. En effet, après l’annonce de discussions avec les terroristes, Paris avait annoncé, le 3 juin 2021, «suspendre les opérations militaires conjointes avec les forces armées maliennes».
En tout cas, contrairement aux craintes de vide que ce retrait pourrait créer face aux terroristes, le Premier ministre malien rassure en soulignant, «nous nous sommes réorganisés». Et pour preuve, depuis quelques mois, les forces maliennes sont montées en puissance sur le terrain et engrangent des victoires en libérant des villages occupés depuis plusieurs mois par les djihadistes.
«On est allé au cœur du terrorisme pour détruire les bases et nous gagnons du terrain», a souligné le Premier ministre.
Et concernant l’arrivée des forces paramilitaires de la société Wagner, Choguel Maïga réfute cette annonce en soulignant que le Mali travaille «avec des coopérants russes» dans le cadre d’un contrat signé avec la Russie.
Le360Afrique