L’Union européenne est en négociation avec l’Etat du Sénégal pour le déploiement du FRONTEX aux larges des côtes sénégalaises.
Cette déclaration, d’une de ses commissaires, la semaine dernière, n’est pas du goût des organisations de la société civile africaine et européenne. Entre autres organisations, le Collectif Loujna-Toukaranké qui réunit 16 organisations des pays de la CEDEAO, du Maghreb et de la France, le CONGAD du Sénégal. Dans une déclaration commune, relative à la rencontre du 6e sommet Union européenne – Union africaine, elles ont interpellé les Etats sur la problématique de la migration.
Pour ces organisations toute négociation des Etats africains avec les autres continents doit être conforme à l’agenda africain sur la migration. Lequel se veut un cadre « pragmatique et efficace permettant aux États membres d’améliorer leurs réponses aux défis migratoires et de profiter du potentiel de développement qu’offre la mobilité humaine sur le continent africain ». « À ce titre, nous dénonçons fortement cette volonté de l’UE de négocier avec le Sénégal pour le renforcement de la présence de FRONTEX aux larges des côtes sénégalaises qui remet en cause sa souveraineté nationale, notre liberté à la mobilité et pose aussi le problème des rapports de force entre un Etat et une organisation continentale comme l’UE », ont-elles écrit.
A noter que FRONTEX est l’agence chargée de la protection des frontières de l’UE. Si le gouvernement sénégalais apportait son approbation, l’UE pourrait envoyer des équipements de surveillance comme des drones et des navires, ainsi que du personnel de Frontex au Sénégal, avait annoncé Ylva Johansson, la commissaire européenne.
Avec Emédia