Les soldats sénégalais membres de la mission de la CEDEAO en Gambie ont été relâchés. Pour le ministre sous le magistère d’Abdou DIOUF, Robert SAGNA, il a fallu de nombreuses tractations pour parvenir à la libération de ces militaires.
Membre du Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance (GRPC), l’ancien maire de Ziguinchor estime qu’ils ont fait savoir à Salif SADIO que ce n’est pas de son intérêt de garder les soldats. « Comme lui-même l’a dit, il a indiqué qu’il n’a pas affaire avec la CEDEAO mais qu’il a affaire avec le Sénégal et à son armée et que ce sont ces gens-là, même si c’est des militaires sénégalais de la CEDEAO, qui sont entrés dans son périmètre. Ce qui a entraîné la confrontation et malheureusement des pertes de vies humaines et la prise des otages en question qu’il vient de libérer aujourd’hui. Forts de ça, nous lui avons fait comprendre qu’il n’avait justement pas intérêt à les garder vu que, lui-même le reconnaît, il n’a pas affaire avec la CEDEAO même si les militaires sont certes de nationalité sénégalaise mais ils étaient en exercice dans une activité internationale au sein d’une armée internationale qui est la CEDEAO », indique-t-il.
Et l’ancien ministre de l’Agriculture de poursuivre : « L’autre élément à noter c’est que ce n’est pas un affrontement qui est dû à une tentative d’attaque de son armée, de ses combattants, c’est un motif qui n’a absolument rien à voir avec l’objet pour lequel, eux, ils sont dans la brousse. Là il s’agissait d’un problème d’exploitation clandestine du bois. C’est un camion chargé de coupes de bois qui a fait l’objet de poursuite et ils sont entrés dans son camp et cela a entraîné la déflagration que voilà. Donc cela n’a rien à voir avec la lutte pour l’indépendance de la Casamance ».
Robert SAGNA précise toutefois que d’autres parties comme la Gambie, la Croix Rouge et la CEDEAO se sont impliquées dans les négociations pour obtenir ce résultat.
WALFNet