On s’attendait à une marche pacifique des parents d’élèves, ce week-end, de la place de la Nation au rond-point de la Rts. Finalement, on a eu droit à un sit-in dans l’enceinte de l’endroit sus-évoqué.
La stratégie de l’Etat d’étouffer dans l’œuf leur colère au moment où des discussions étaient en cours entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants est passée par là. Une stratégie de sabotage, selon les organisateurs qui ont tiré à boulet rouge sur le préfet de Dakar. «C’est vers 18 heures, avant-hier (jeudi, Ndlr) qu’on nous a officiellement informé de l’interdiction de notre manifestation. Nous dénonçons cette façon de faire de l’autorité préfectorale», a fait d’emblée savoir Abdoulaye Fané, président de l’Union nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Unapees). Selon qui, leur demande a été déposée en bonne et due forme à 72 heures de leur marche.
Néanmoins, soutient-il, après concertation, ils sont allés à la rencontre des autorités le lendemain, vendredi, pour faire un plaidoyer en vue d’expliquer les raisons de la tenue d’une telle manifestation d’utilité publique. Malheureusement, déplore Abdoulaye Fané, ce n’est que vers 16 heures le même jour (vendredi) qu’ils ont été officiellement informés de l’autorisation de la marche. «Alors que nous avions auparavant saisi les présidents de coordinations départementales pour leur demander de rester. C’est ce qui a créé ce dysfonctionnement qui nous a valu le fait de ne pas pouvoir remplir cet endroit. Nous avons une capacité de mobilisation tant au niveau national que régional qui aurait pu nous permettre de faire entendre notre voix», fait-il savoir.
Salif KA