Trois élèves ont été déférés au Parquet par la Police des Parcelles assainies, à la fin de leur garde à vue. Ils ont été arrêtés lors des manifestations liées à la grève dans l’éducation.
Aux Parcelles assainies, les élèves grévistes qui tentaient de déloger dans la journée du 31 Janvier leurs camarades du privé ont jeté des projectiles jusqu’à blesser un auxiliaire de Police. Il s’en est suivi une riposte très rapide des limiers qui après une course poursuite ont réussi à appréhender A. D. âgé de 22 ans élève en classe de Terminale au Lycée Parcelles assainies Fadia, Ch. I. F. âgé de 19 ans élève au Lycée moderne de Dakar (Lymodak) et A.F.S âgé de 23 ans.
Au Cem Unité 06 Parcelles assainies Jaxaay, les élèves ont battu le macadam pour déloger leurs camarades des écoles privées avant de saccager un véhicule de presse. Auparavant les élèves de Guédiawaye sont sortis avant hier en masse dans les rues pour déloger leurs camarades du privé avant d’assiéger la Préfecture de la localité pour exprimer leur ras le bol à l’autorité administrative. «Nous sommes venus ici au niveau de la Préfecture pour dire au représentant de l’Etat à savoir le Préfet que nous ne pouvons supporter ces grèves des professeurs qui indisposent nos apprentissages. Car c’est inadmissible que dans un pays comme le Sénégal que l’on veuille construire deux écoles au Sénégal à savoir une pour les riches et une autre pour les pauvres. Or, nous sommes dans un même Etat qui doit garantir le droit à l’éducation pour tous» a fait savoir l’un des responsables des élèves, Cheikh Tidiane Ndoye Boye.
Scandant «Nous voulons étudier!», ces potaches très remontés contre les autorités mettent en garde : «Cette marche pacifique est un avertissement qui doit pousser les autorités à réagir. Nous ne pouvons pas comprendre leur silence. Car si ça continue nous userons d’autres méthodes pour se faire entendre».
A l’image de leurs camarades de Guédiawaye, les élèves du Lycée Ibrahima Diop de Yeumbeul- Nord sont également descendus dans les rues avant de se retrouver à la sous-préfecture de Malika. «Nous avons marché pour exprimer notre désarroi au sous-préfet de Malika. Car, ça fait deux mois que l’on n’étudie pas à cause de la grève des professeurs. Nous n’avons pas reçu nos notes du premier trimestre pendant qu’on est à trois mois des examens» a fait savoir leur porte-parole Mamadou Ndiaye.
Théodore SEMEDO