Les Transporteurs sont les principales victimes des sanctions que la CEDEAO a infligées au Mali. En conférence de presse, la Coordination des Professionnels des Transports Routiers du Sénégal (CPTRS ) et le Collectif des Acteurs des Transports routiers du Sénégal tirent la sonnette d’alarme et interpellent les autorités.
A en croire Momar SOURANG du regroupement des transporteurs routiers, « plus de 1300 camions sont bloqués au niveau de la frontière entre les deux pays, ce qui fait plus de 3000 personnes, quelque part dans la brousse, dans des conditions de précarité. Elles vivent dans un dénouement total ».
Pour les transporteurs, les décisions politiques prises par la CEDEAO impactent négativement sur leurs activités économiques. « Notre propos s’est pas de nous ériger en censeur d’une décision politique qui a été prise dans le cadre des instances de la CEDEAO. Nos organisations du secteur privé dans leur texte fondateur ne prévoient pas l’exercice d’activités politiques à leur sein, ce n’est donc pas notre propos. Mais nous sommes tout de même des citoyens qui avons le droit de porter un regard sur ce qui se passe dans l’environnement des affaires plus globalement… C’est pour cela que nous avons jugé à bon droit de nous retrouver non pas pour sortir d’ici avec un produit fini mais de jeter les bases d’une collaboration entre les divers intervenants qui sont ici pour aller vers l’élaboration d’un mémorandum qui pourra permettre, demain, aux autorités de savoir la réalité de l’impact de cette mesure-là dans les activités de l’économie », explique Momar SOURANG.
Selon le syndicaliste, c’est le Sénégal qui est le premier perdant. Et les pertes sont chiffrables en milliards de nos francs.. « Aujourd’hui, si on perd ce fret malien qui représente 4 millions de tonnes par an, il faudrait mesurer l’impact. C’est tout un désastre économique qui est en train de s’installer », avertit-il.
WALFNet