Invités à échanger sur la transparence et la redevabilité, les candidats, hormis quelques-uns, ont brillé par leur absence à l’invite de la société autour du thème : «Transparence et redevabilité dans la gestion de la ville de Dakar».
Ils sont absents quand il s’agit de parler de transparence et de redevabilité. Beaucoup de candidats ont brillé par leur absence, hier, à l’invite de la société civile pour échanger autour du thème : «Transparence et redevabilité dans la gestion de la ville de Dakar». Mame Mbaye Niang, de Sénégal 2035, Ndiouga Sakho, de Wallu Sénégal et Madame Niang de Yewwi Askan Wi ont honoré de leur présence. Benno, Bokk Gis Gis….se faisaient encore attendre. «On a lancé des invitations à tous les candidats. Il ne nous revient pas de les forcer de venir», confie Ngouda Mboup, enseignant-chercheur à la faculté de droit de l’Ucad et président comité scientifique d’Africajomcenter. M. Mboup tente par ailleurs d’expliquer leur absence. «Les candidats ont un programme. C’est très serré avec la campagne électorale qui ne dure que 14 jours. L’essentiel c’est qu’ils aient tous donné leur accord», dit-il.
Pourtant, d’après lui, l’idée est importante, surtout dans ce contexte électoral marqué par des actes de violence. «C’est parce que, en réalité, il manque de débats qui devraient nous permettre de tirer le Sénégal vers le haut», dit-il, ajoutant que ces discussions permettent aux citoyens de faire un choix judicieux, parce que le mode d’élection a changé.
Ça va dans tous les sens
Pour les candidats présents, les discussions n’ont pas été de tout repos. D’emblée, il y a eu imbroglio autour du format. «Répondez à la question», exhorte le modérateur. «Non, non. Je vous demande juste 30 secondes. J’ai eu la courtoisie de venir personnellement pour discuter avec vous, parce que j’ai accepté de débattre. Mais je vais le faire dans les conditions définies où les règles sont respectées», rétorque Mame Mbaye Niang. Qui poursuit : «Vous m’avez parlé de deux thèmes. Dans un premier temps de recevabilité et de transparence. J’ai donné les propositions de ma coalition par rapport à ça».
Mais les choses ne s’arrêtent pas là. Ndiouga Sakho, représentant de la coalition Wallu Sénégal ne tarde pas à revenir à la charge. «On est dans les aspects méthodologiques. J’ai l’impression que ça va dans tous les sens. C’est vous qui nous contraignez à être dans un canevas», lance-t-il au modérateur. «Vous autorisez le public à aller dans tous les sens. Il y a un problème de coordination de la démarche. Parfois, j’ai le souci qu’on ne dit pas la même chose. On n’est pas dans le même concept», enfonce-t-il.
Emile DASYLVA