Le leader du Parti Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) qui a fait face à la presse, mercredi, à Ziguinchor, s’est prononcé sur l’embargo que subit la Mali à cause des sanctions de la CEDEAO.
Et à l’en croire, il est en contact avec les autorités de la Guinée et du Mali. Concernant ces dernières, il déclare qu’il va lui apporter tout son soutien surtout par rapport à la grande marche qu’il compte organiser ce vendredi.
« Par la grâce de Dieu, je suis en contact avec les autorités du Mali et de la Guinée. Il commence à avoir une transformation en Afrique surtout en Afrique francophone parce qu’en Afrique anglophone ils sont plus libres que les autres. Hier, j’étais au téléphone avec une haute autorité du Mali et je lui ai dit de prendre le temps nécessaire pour mettre des institutions solides. Il ne sert à rien de bâcler la transition pour redonner le pouvoir aux politiciens et tomber dans les mêmes travers. Le plus important c’est de travailler pour le peuple, la postérité, de respecter tous vos engagements et être les garants du processus en construisant une base solide. Et ils vont organiser une très grande manifestation le vendredi à Bamako et nous allons les accompagner et s’il le faut nous allons envoyer des personnes. C’est le début de la fin d’un cycle », déclare-t-il.
Concernant l’embargo, Ousmane SONKO appelle les populations vivantes à la frontière de ne point accepter de telles décisions et de les violer si l’occasion se présente car ce sont les deux peuples frères qui vont en pâtir.
« Ce qui commence à se passer et dont les initiateurs ont été tués est un motif pour dire aujourd’hui qu’il n’ y a pas de Sénégalais, ni de Guinéen ni rien. Aujourd’hui nous sommes tous des Maliens. Assimi Goïta a pris le pouvoir. On ne va jamais légitimer les coups d’Etat mais ce qui est arrivé était inévitable à cause des présidents africains qui veulent toujours plus de mandats. Qui changent la Constitution à leur profit, emprisonnent le peuple, battent le peuple et pendant tout ce temps la CEDEAO n’a jamais parlé et maintenant que le peuple prend son destin en main, elle sort des sanctions. Ce qui se passe c’est que la France a bazardé le Mali en complotant pour tuer Kadhafi et laisser une porte aux terroristes. (…) Donc les Sénégalais qui peuvent violer l’embargo qu’il le fasse. Parce que cette décision désavantage tout autant le Mali que le Sénégal. Et c’est nous qui perdons le plus. Mais sur le principe on ne doit pas l’accepter. Tous ceux qui vivent à la frontière, s’ils peuvent faire entrer des produits au Mali qu’ils le fassent», assène-t-il.
Par ailleurs, il a fait de critiques acerbes à la France qui, selon lui, s’immisce dans la politique africaine avec l’aide de préfets et de sous-préfets qui font la pluie et le beau sans être inquiétés.
WALFNet