Une refonte totale de l’Institution de prévoyance des retraités du Sénégal (Ipres). C’est ce qu’exige l’Association des retraités veuves et orphelins du Sénégal (Arvos).
Ces responsables l’ont fait savoir à Keur Massar au cours d’une rencontre avec la presse. «Nous voulons que l’Etat fasse un toilettage de l’Ipres qui est devenu un gros corps malade qui ne permet plus aux retraités de joindre les deux bouts», affirme le président de l’Arvos Demba Wellé Diop. Parlant de la refonte de l’Ipres, leur chargé de communication Ousseynou Diop liste les complaintes autour de 10 points essentiels dont la nomination d’un Pca par intérim à l’Ipres dès janvier 2022 pour une durée de trois mois, le remplacement des membres du Conseil d’administration par leurs suppléants avant les élections de représentativité, l’entrée de cinq membres des retraités choisis au ni- veau des associations de retraités les plus en vue sur le terrain, le lancement des élections de représentativité des centrales de patronat, des centrales syndicales et des associations de retraités pour une re- présentation au niveau du nouveau Conseil d’administration, l’augmentation immédiate de 25 % des pensions en janvier 2022 et des Pensions de reversement des veuves à 90 %, la dotation de 5 mil- liards au Fonds social pour permettre aux retraités de se soigner et le paiement des dettes aux hôpitaux pour des prises en charge rapide, l’enclenchement des modifications des statuts en accord avec les retraités. Parlant des difficultés qui affectent l’institution, ces personnes du troisième âge dénoncent leur calvaire. «L’Arvos condamne avec la dernière énergie la situation déplorable des retraités au niveau de Postefinances. La non réception des pensions de bon nombre de retraités est incompréhensible et irrespectueuse voire même immorale. Cela traduit donc le manque de préparation, de sérieux et de respect de l’Ipres envers les retraités par rapport au payement régulier de leurs pensions à temps à la fin du mois. C’est pourquoi, nous voulons que cette situation cesse», affirme Wéllé Diop. Autres manquements décelés au sein du fonctionnement suscitant des craintes chez ces responsables de l’Arvos, il y a, selon eux, les absences d’informations réelles sur la composition des 83 000 pen- sionnaires de l’Ipres à Postefinances. Face à ces dysfonctionnements, ces responsables de l’Arvos demandent au chef de l’Etat de sévir sur ce qu’ils considèrent comme une injustice sociale. «Nous demandons au chef de l’Etat de sévir sur la situation qui prévaut à l’Ipres. Car les retraités étouffent actuellement», conclut Demba Wéllé Diop.
Théodore SEMEDO