Le Grand Serigne de Dakar et vice président de l’Assemblée nationale, Abdoulaye Makhtar Diop a invité la jeunesse sénégalaise à ne pas être le rempart de la violence pour les politiciens.
«La violence que je vois dans l’espace politique est à déplorer. J’appelle à des élections locales apaisées. J’invite les populations dont surtout les jeunes à ne pas verser dans la violence», souligne d’emblée M. Diop. Il présidait, hier à Thiaroye sur Mer, la cérémonie de remise des diplômes aux 373 jeunes formés en câblage et réseaux informatiques, gestion des produits halieutiques, restauration et artisanat grâce au concours des Freys.
Réitérant son appel à la retenue sur les clivages politiques, Abdoulaye Makhtar Diop renvoie les jeunes à l’histoire de l’élection présidentielle de Février 1988. «Les évènements malheureux de 1988 doivent éveiller tous les jeunes. Car au lendemain de la proclamation de la victoire d’Abdou Diouf contre Abdoulaye Wade, des personnes dont des jeunes sont descendus dans la rue pour détruire le pays. D’autres se sont entretués. Mais trois ans après, en 1991, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade se sont retrouvés dans un même gouvernement. Récemment, c’est entre Idrissa Seck et le président Macky Sall avec le fameux Mburou ak sow. Qu’est-ce que Idrissa Seck n’a pas dit à Macky Sall ? Donc, je demande aux populations dont les jeunes de ne pas se laisser influencer. Chacun est libre de choisir son camp. Faisons la compétition politique de manière saine car c’est Dieu qui donne le pouvoir», a fait comprendre le député et leader du parti Surs.
Pour ce qui est de la formation, le Grand Serigne de Dakar et le président des Freys ont salué sa portée. Car, elle peut constituer un frein pour l’émigration clandestine. «Les jeunes qui s’activaient dans la pêche ne font plus cette pratique du fait de la rareté des ressources halieutiques et avaient commencé à vouloir prendre le chemin des pirogues pour rallier l’Europe. C’est pourquoi, nous, parents et dignitaires, ne devons pas rester les bras croisés. Nous avons rencontré le 3Fpt pour la formation des jeunes afin qu’ils trouvent un moyen de vivre en dehors de la pêche. Aujourd’hui, plus de 300 jeunes ont été formés et on s’en réjouit», a fait savoir le président des Freys Samba Ngor Guéye.
Théodore SEMEDO