Le discours va-t-en-guerre ne sera pas l’arme du nouveau président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums). Pour défendre les intérêts matériels et moraux de ses collègues, Ousmane Chimère Diop mise sur une nouvelle stratégie.
Qu’il a exposée, hier, dans sa déclaration préliminaire. Une démarche qui va à l’encontre de celle adoptée par son prédécesseur, Souleymane Téliko, durant ses deux mandats. «Depuis son élection, le bureau s’est attelé à rencontrer les autorités judiciaires dans un souci de rassemblement au sein de la corporation, et étatiques pour des visites de courtoisie et s’était promis de faire sa première sortie médiatique sous la forme actuelle dans le but de prendre contact avec vous», soutient-il d’emblée. «Force est de reconnaître que, ces dernières années, son image (l’Ums, Ndlr) a été écornée à tort ou à raison par un excès de communication négative à son sujet venant d’acteurs judiciaires et de justiciables. Il est donc impératif que l’Ums, dans le strict respect de l’obligation de réserve, se lance dans une campagne de communication constructive basée sur les principes fondamentaux qui gouvernent le fonctionnement de la justice en précisant qu’elle n’est pas une juridiction habilitée à se prononcer sur des procédures judiciaires en cours, encore moins une instance chargée de critiquer les décisions rendues par ses membres. Des voies de recours étant prévues par la loi, tout plaideur mécontent d’une décision peut à sa guise les exercer», dit-il. Le nouveau président de l’Ums déclare diriger une association dont le but essentiel est la défense des intérêts matériels et moraux de ses membres.
Salif KA