La France dont la présence au Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme est décriée dans certains pays ’’n’a pas d’agenda caché’’, a affirmé, lundi, à Diamniadio, sa ministre des Armées, Florence Parly.
’’La France n’a pas d’agenda caché au Sahel et prétendre le contraire, c’est faire le lit du terrorisme’’, a-t-elle dit à l’ouverture de la septième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité.
Pour Florence Parly, ’’tous ceux qui attisent le discours anti-français jouent pour un autre camp dont les intérêts semblent profondément divergents des intérêts des Etats sahéliens et des populations’’.
La ministre française a souligné que ’’les intérêts des Etats africains sont la stabilité, la paix et le développement’’, assurant que l’engagement de son pays au Sahel va se poursuivre avec ’’force et détermination’’ avec les pays européens au sein de la force ’’Takouba’’.
Florence Parly a invité les populations du Sahel à ne pas ’’succomber aux mirages’’, allusion au recours aux mercenaires russes du groupe Wagner.
’’Si la France et ses partenaires s’opposent à Wagner, c’est qu’ils ont vu en Centrafrique leur potentiel destructeur, les exactions contre les populations, la perte de souveraineté de l’Etat, la prédation des ressources, l’échec sur le plan opérationnel (…) cela n’est pas compatible avec notre vision’’, a argumenté la ministre française des Armées.
Par rapport au redéploiement du dispositif militaire français dans le Sahel, elle a indiqué que la France ne quitte pas la zone.
’’Cette transformation, c’est d’aller vers plus de coopération (…) Notre but, ce n’est pas d’agir à la place des Etats sahéliens. Notre but, c’est d’agir avec eux. Plus les armées du Sahel seront fortes, plus nous seront efficaces dans la lutte contre le terrorisme’’, a assuré Florence Parly.
La septième édition du Forum international de Dakar sur la paix et sécurité en Afrique s’est ouverte, lundi, peu après 10 h, au Centre de conférence internationale Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), a constaté l’APS.
Le Forum est axé sur “Les enjeux de la stabilité et d’émergence en Afrique dans un monde post Covid-19”.
Le président du Conseil européen, le Belge Charles Michel, le président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, assistent à la rencontre.
La France est représentée par Florence Parly, ministre des Armées.
Le président du Comité international de la Croix-Rouge, Peter Maurer, et le Directeur de l’Institut Pasteur de Dakar, Amadou Alpha Sall, sont aussi présents.
Une quarantaine de pays et autant de Think-tanks ou ONG sont attendus à ce Forum qui va alterner séances plénières, ateliers et panels portant sur les défis sanitaire et sécuritaire auxquels est confrontés l’Afrique, selon ses initiateurs.
Le Forum réunit près d’un millier de responsables et décideurs africains, experts, militaires, spécialistes et journalistes, ainsi que de nombreux chefs d’entreprise et opérateurs économiques travaillant avec l’Afrique.
La rencontre est organisée conjointement par Avisa Partners et le Centre des hautes études de défense et de Sécurité de Dakar.
Le Forum, organisé, pour la première fois en 2014, n’a pu se tenir l’année dernière pour des raisons de Covid-19.
APS