Au moment même où le Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal (Custrs) décrétait son mot d’ordre de grève, le système scolaire du moyen et secondaire était paralysé par le mot d’ordre du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems). Les enseignants affiliés à ce syndicat dirigé par Abdoulaye Ndoye, après un débrayage le 30 novembre, ont décrété, hier, une grève générale. Ils revendiquent la correction du système de rémunération et le respect du protocole d’accord signé avec le gouvernement. Ces enseignants comptent boycotter toutes les évaluations, les corrections et les surveillances des évaluations du premier semestre. Pourtant le G7 était en conclave avant-hier avec les ministères concernés pour le suivi de l’exécution de ce protocole d’accord, objet de plusieurs polémiques entre les parties prenantes.
Seulement, cette grève des soldats de la craie a été reléguée au second plan. Elle a été éclipsée par celle des transporteurs qui a impacté négativement la mobilité des citoyens. Même à travers les médias, on ne parle que de la grève des transporteurs. Ces derniers ont déposé une batterie de doléances sur la table du gouvernement, notamment les tracasseries dont ils se disent victimes sur les routes. Ils dénoncent le laisser-aller dans le transport, en l’occurrence la présence des taxis clandos et motos «Tiak Tiak» dans la capitale.
Salif KA