Des Libyens déjà préoccupés par l’élection présidentielle prévue le 24 décembre dans leur pays. Vendredi, des centaines d’habitants de Tripoli ont manifesté et les candidatures de Seif al-Islam Kadhafi et de l’homme Fort de l’Est, Khalifa Haftar. Deux hommes accusés de crimes par les manifestants.
« L’autre message que nous voulons faire passer est que nous sommes contre le fait que les criminels de guerre soient des candidats ayant droit à quoi que ce soit, pour les élections ou pour les postes gouvernementaux », a déclaré Jamel al-Harazi, l’un des organisateurs de la manifestation.
Mardi, le maréchal Khalifa Haftar s’est porté candidat à la présidentielle de décembre, deux jours après Seif al-Islam Kadhafi, recherché par la Cour pénale internationale pour des accusations de “crimes contre l’humanité”.
Autre point de frustration, l’absence d’un cadre juridique approprié pour l’organisation de ce scrutin.
« Nous sommes pour les élections, avec le principe des élections et du transfert pacifique du pouvoir, avec la constitution, la loi reste le seul moyen d’apporter une stabilité permanente. Mais ces élections doivent être organisées sur la base de véritables lois, sur une base constitutionnelle ou un référendum sur la constitution », a déclaré Mohammad Krer, chef du forum libyen pour les relations et le dialogue.
Le président de la chambre haute du parlement libyen basée à Tripoli, a mis en garde contre la tenue d’élections sans cadre juridique consensuel. Il figure parmi ceux qui ont rejeté la loi électorale, ratifiée sans vote par en septembre, qu’il dénonce comme taillée sur mesure pour le maréchal Khalifa Haftar. Le chemin vers la présidentielle du 24 décembre reste donc semé d’embûches.
Africanews