La coalition Yewwi askan wi de Pikine est toujours dans l’incertitude d’une éventuelle participation ou non aux élections locales au niveau de la Ville. Leur liste est toujours au stade de rejet malgré le verdict de la Cour d’appel qui a tranché en leur faveur. Le Préfet de Pikine ayant émis des réserves sur le document.
C’est toujours le suspense sur la participation ou non de la Coalition Yewwi Askan Wi pour les locales au niveau de la Ville de Pikine. Car leur liste est toujours officiellement rejetée. Ce, malgré le verdict de la Cour d’appel qui a tranché en leur faveur par un arrêt dont la décision ne rassure pas le Préfet qui évoque des questions de délais dans le dépôt des listes. Sur une copie de la notification de l’arrêt de la Cour d’appel, il y est mentionné que «la Cour d’appel déclare le recours recevable et annule la décision de rejet de la commission de réception des candidatures ; ordonne la recevabilité de la candidature de Yewwi Askan wi aux élections municipales de la Ville de Pikine du 23 Janvier 2022». Forts de cette décision, les mandataires de cette coalition de l’opposition se sont rendus à la Préfecture de Pikine pour amener la notification et tenter de déposer leurs listes. Ils se sont heurtés au refus du maître des lieux. Les responsables de Yaw qui y voient une volonté manifeste du Préfet de bloquer leurs dossiers ont commis des huissiers et menacent de porter l’affaire devant la Cour suprême.
Le Préfet qui les attend de pied ferme précise que «la Cour d’appel a statué et rendu un arrêt. Cet arrêt annule ma demande de rejet. Ils sont venus me notifier l’arrêt et en même temps en profiter pour déposer leur dossier à la suite de la notification de l’appel. Or, le délai de dépôt des listes est terminé et clos. Sur la notification, il y est mentionné qu’ils ont déposé une liste complète. Et lorsqu’ils ont donc voulu me remettre un dossier, je leur ai dit que c’était inutile pour avoir dit dans la notification qu’ils ont déposé une liste complète. Je leur ai demandé de me laisser étudier leurs dossiers mais ils n’ont pas voulu». Poursuivant ses propos sur son refus d’accepter la notification de la Cour d’appel, l’autorité administrative n’exclut pas, à son tour, de porter le différend devant le juge de cassation. «En matière électorale, les décisions de la Cour d’appel sont suspendues en cas de pourvoi en cassation. Nous sommes dans les délais d’un pourvoi en cassation qui dure 10 jours. J’attends de voir la conduite à tenir», ajoute le Préfet.
En attendant, la situation demeure tendue à Pikine avec la coalition Yaw qui a déclaré la guerre au Préfet qui, pour le moment, campe sur sa position pour avoir, selon lui, respecté la loi électorale.
Théodore SEMEDO