Dernier président d’un gouvernement minoritaire après 350 ans de régime colonial et d’apartheid, Frederik de Clerk qui avait annoncé la fin du régime blanc dans les années 90 est décédé à l’âge de 85 ans au Cap, en Afrique du Sud.
Si de Klerk a longtemps été salué comme un artisan de la paix, il a été à l’origine de plusieurs polémiques en Afrique du Sud qui ont terni sa réputation. En 2020, il avait nié que l’apartheid était un crime contre l’humanité, avant de se rétracter et de présenter des excuses.
En 1996, Federik de Klerk avait démissionné du poste de vice-président de Nelson Mandela reprochant à la nouvelle constitution de ne pas assurer le partage du pouvoir avec les blancs. Avant sa mort, le dernier président blanc d’Afrique du Sud aurait enregistré cette vidéo dans laquelle il présente ses excuses pour les méfaits de l’apartheid.
_Je m’excuse sans réserve pour la douleur, la souffrance, l’indignité et les dommages que l’apartheid a causés aux Noirs, aux Bruns et aux Indiens d’Afrique du Sud. _
Permettez-moi, dans ce dernier message, de partager avec vous le fait que, depuis le début des années 80, mon point de vue a complètement changé. Et au fond de mon cœur, j’ai compris que l’apartheid était une erreur avoue-t-il dans une vidéo. À l’annonce de sa mort, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a salué son courage pour avoir déclaré la fin de l’apartheid.
Il a joué un rôle clé dans l’avènement de la démocratie dans notre pays. Il était le leader d’un parti qui était largement discrédité par rapport au rôle joué par le Parti national dans l’application de l’apartheid, mais il a eu le courage de s’écarter de la voie dans laquelle le parti qu’il dirigeait s’était engagé depuis 1948, et nous nous souviendrons de lui pour cela.
C’est Frederik Willem Klerk en 1990, ordonne la libération de Nelson Mandela après 27 ans de prison. En 1996, il a démissionné du poste de vice-président reprochant à la nouvelle constitution de ne pas assurer le partage du pouvoir avec les blancs.
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