Le pouvoir prend très au sérieux les menaces de l’opposition. Après la sortie d’une partie des responsables de l’Apr le week-end dernier, le secrétariat exécutif de Benno appelle à une contre-manifestation pour «défendre la paix et la stabilité» du Sénégal que nul n’a le droit de compromettre, au nom de ses intérêts personnels ou de groupe.
«L’opposition radicale organisée dans la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) est dans une dynamique de violence insurrectionnelle qui ne dit pas son nom. Assurément ‘’la deuxième vague plus dévastatrice’’ qu’on promettait aux populations est en préparation, après celle du mois de mars qui avait occasionné la mort de 14 jeunes, le saccage de magasins de grande distribution, l’incendie de stations-services», affirme Mor Ngom, ajoutant que cette position de l’opposition est dictée par le rejet de ses listes. Membre du secrétariat exécutif, Zahra Iyane Thiam ne dit pas le contraire. Selon le candidat de Benno de la mairie de Sicap Liberté, l’opposition ne veut pas aller aux élections avec une volonté d’instrumentaliser la justice pour convoquer une situation insurrectionnelle. «Nous nous mobiliserons et force restera à la loi. En tant que citoyen, nous avons la responsabilité de préserver d’abord nos acquis démocratiques et surtout de préserver la paix et la stabilité. Nous avons aussi la responsabilité de faire face parce que le Sénégal a toujours connu des alternances démocratiques. La coalition Bby prendra ses responsabilités», dit-elle.
Nouvel allié de Macky, Yankhoba Diattara accuse Barthélémy Dias et Sonko d’avoir les mains tachées de sang. Il affirme en outre qu’ils ont «l’obligation républicaine» de défendre les populations, les institutions, les commerces… «On s’organisera pour leur faire face. Ces leaders de l’opposition qui veulent prendre en otage le pays et qui manipulent la jeunesse devaient raser les murs. C’est à nous d’aller mobiliser la jeunesse et de faire face. On fera face à Barthélémy Dias et à Sonko», souligne Diattara, ajoutant qu’il n’y aura plus de deuxième vague dans ce pays. D’après lui, les institutions seront protégées par les forces de défense et de sécurité. «Sur le plan politique, c’est à nous qui bénéficions de la confiance du chef de l’Etat et de nos leaders qui ont été bien formés politiquement pour défendre notre République», martèle-t-il.
Magib GAYE