Malgré la disponibilité assez importante du nombre de doses, la campagne de vaccination contre la pandémie de la Covid-19 s’embourbe. En effet, sur un total de 3 millions 674 mille 378 doses de vaccins reçues par le Sénégal, depuis le début, il n’y a qu’un million 852 mille 896 qui ont été utilisées. Autrement dit, plus d’un million 821 mille doses cherchent preneurs à la date du 25 octobre 2021.
Les autorités en charge de la Santé doivent chercher d’autres arguments pour convaincre les populations à aller se faire vacciner pour se protéger contre le coronavirus. Et pour cause, au moment où le pays dispose de suffisamment de doses, la campagne de vaccination contre la pandémie de la Covid-19 patine. Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) rendues publiques, hier, par son représentant à Dakar, Dr Aloyse Waly Diouf, à la date du 25 octobre 2021, sur un total de 3 millions 674 mille 378 doses de vaccins reçues par notre pays, seulement 1 million 852 mille 896 ont été utilisées. Soit un taux de 50 %. Par conséquent, 1 million 821 mille 482 doses souffrent encore au niveau du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Toujours selon l’Oms, au total 883 546 personnes ont été complètement vaccinées au Sénégal. Une situation qui inquiète les professionnels de la santé. «Cela montre que nous devons continuer à convaincre les populations autour de la nécessité de se faire vacciner. Parce qu’il a été démontré que toutes les personnes qui avaient été vaccinées, même en contact du virus, n’ont pas présenté des complications graves», révèle Dr Diouf qui s’exprimait, hier, en marge d’un webinaire organisé par le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen).
La directrice de la Santé rassure. Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye soutient que son département est en train de peaufiner des stratégies pour écouler le plus vite possible ce stock de vaccins d’autant plus que la date de péremption des vaccins n’est pas loin.
Toujours sur le volet campagne de vaccination, l’ancien directeur de cabinet du ministre de la Santé affirme que, dans la région africaine, il y a encore des efforts à faire. D’après lui, sur les 260 millions de doses reçues dans 53 pays, seules 179 millions ont été administrées.
De son côté, le ministère de la Santé a soulevé le problème des personnes qui ne prennent qu’une seule dose pour les vaccins certifiés pour deux prises. «Nous faisons face, aujourd’hui, à un gros problème. Parce qu’il y a des gens qui ont pris la première dose de vaccin contre la Covid-19 et qui ont disparu. Ils ne sont pas revenus jusqu’à présent pour prendre leur seconde dose. Donc, il faudrait qu’on vérifie le pourquoi de cette situation. Car, on peut comprendre que quelqu’un dise qu’il ne se vaccine pas et c’est son droit le plus absolu. Parce que, c’est la démocratie. Mais prendre la première dose et ne pas revenir pour la seconde, c’est que, peut-être, la personne n’a pas bien compris», déplore Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, directrice de la Santé au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Samba BARRY