A moins que l’Etat ne prenne les devants, ordures et tas d’immondices risquent d’envahir les rues et ruelles de la capitale.
En cause, l’arrêt de travail qu’observe, ce jour, le collectif des concessionnaires du nettoiement, principal collaborateur de l’Unité de gestion des ordures (Ucg). En assemblée générale, le week-end dernier, ils ont haussé le ton.
«Nous sommes restés plusieurs mois sans rentrer dans nos fonds. Nous traversons de vives tensions de trésorerie. A ce jour, l’Etat nous doit plus de 7 milliards. Cette situation affecte considérablement notre travail. Pour rentrer dans ces fonds, nous avons décidé d’observer un arrêt de travail parce qu’à l’impossible nul n’est tenu», tonne Boubacar Diallo qui porte leur parole. «Actuellement, nous ne sommes plus dans les conditions d’assurer le service. On ne peut plus payer les salaires, assurer le ravitaillement en carburant… Nos entreprises sont au bord de la faillite. Nous n’avons plus de moyens d’assurer le service. On a eu des concertations avec le coordonnateur de l’Ucg mais il a préféré nous répondre par presse interposée. Dès lundi (aujourd’hui, Ndlr), on va observer un arrêt de travail», ajoute-t-il.
Pour contourner ce mouvement, l’Ucg promet de déployer un dispositif afin d’assurer la continuité du service.
Magib GAYE