«Trois mille enseignants sont en attente de formation c’est-à-dire de mise en position de stage». Cette estimation a été hier, en marge d’une conférence de presse animée par Babacar KOTE, coordinateur des enseignants diplômés.
Pour protester contre cet état de fait, 18 enseignants observent, depuis jeudi, une grève de la faim. «Ces enseignants sont restés sans formation depuis 10 ans. Ils réclament leur mise en position de stage. Ce droit est régi par la loi. Celle-ci dispose que lorsque les enseignants du moyen secondaire et de l’élémentaire obtiennent des diplômes académiques supérieurs, au- delà des diplômes avec lesquels ils ont été intégrés dans la fonction publique, ils ont le droit d’être mis en position de stage pour augmenter leur grade, mais aussi pour l’expertise et la qualité dans l’enseigne-ment», indique M. Koté. Selon lui, «l’Etat essaie de jouer au chat et à la souris». A l’en croire, «les enseignants sont en train de mourir. Depuis hier (jeudi, Ndlr), ils n’ont pas mangé, ni bu». C’est « notre dernier recours», ajoute-t-il. «On n’a pas d’armes, ni de coup de poings à donner, mais on va se donner. C’est ça qu’ils veulent. Ils attendent le pourrissement », dit-il.
Dame MBODJ, SG national du CUSEMS Authentique, a, pour sa part, interpellé les autorités. « Nous demandons au ministre de l’Education de prendre les dispositions. Si, à la rentrée, ils ne donnent aucun plan de formation pour ces enseignant méritants, qui sont dans les classes, des soldats du savoir, nous allons décréter une grève dès le premier jour de la rentrée», prévient-il.
Emile DASYLVA