Après les enseignants des classes passerelles qui ont suspendu dernièrement leur grève de la faim, c’est au tour de ceux des diplômés en position de stage.
Réclament leur droit de retourner à la Faculté des Sciences et Technologies de l’Education et de la Formation (FASTEF), ces derniers ont entamé une diète collective. Selon le coordonnateur du collectif qu’ils ont mis en place pour la circonstance, depuis des années, les diplômés en position de stage courent derrière ce droit.
« 50% environ iront bientôt en retraite, ce qui est extrêmement gravissime parce que ça porte atteinte à leur statut d’enseignant. Nous réclamons la formation seulement. L’Etat veut simplement retarder les enseignants, gâcher leur statut parce que peut être demain quand je les forme, ils vont passer d’un grade moyen à un haut grade. Ça c’est de l’arnaque, nous ne l’accepterons pas », dénonce Boubacar KOTÉ. A l’en croire, cette façon de faire n’est autre chose qu’une manière de les exploiter. Pourtant, assure-t-il, « le ministre était au courant. Les mémorandums ont été envoyés ». Seulement, regrette-t-il, l’Etat du Sénégal s’est emmuré dans un silence et a laissé les enseignants à leur sort. Ils ont été contactés à tout point de vue. Nous sommes dos au mur, on n’en peut plus.
Pour Boubacar KOTÉ et ses camarades qui ont tenu un sit-in ce 30 septembre devant le ministère de l’Education, il ne leur reste plus que la grève de la faim. « Maintenant, à eux de choisir. Certainement ils veulent ramasser les cadavres des enseignants devant leurs locaux. On est prêt à mourir », soutiennent-ils.
WALFNet