Le Conseil National de Transition (CNT) a adopté, jeudi 23 septembre, le projet de loi portant création de l’Ecole de Guerre du Mali.
Cette Ecole de Guerre du Mali (EGM) permettra de résorber le besoin de formation des cadres de haut niveau des Forces de Défense et de Sécurité qui sont présentement tous formés à l’étranger par le biais de la coopération militaire. L’incidence financière de la création de cette école s’élève à 2.501.998.000 FCFA. Le Projet de loi défendu par le ministre de la défense et des anciens combattants, Colonel Sadio Camara, a été adopté par le CNT par 100 voix pour, 1 contre et zéro abstention.
Les travaux de cette séance plénière de la session extraordinaire du CNT étaient présidés par le 1er vice-président du CNT, Assarid Ag Imbarcaouane, en présence des autres membres du CNT, du ministre de la défense et des anciens combattants, Colonel Sadio Camara et d’autres personnalités. Selon le rapporteur de la commission de la défense nationale, de la sécurité et de la protection civile du CNT, Amadou Keïta, le Mali est confronté à une crise multidimensionnelle qui semble perdurer. « Cette crise se traduit entre autres par le terrorisme, la criminalité transfrontalière organisée, l’irrédentisme, les conflits inter et intra-communautaires. D’une part, elle a mis en exergue les limites du concept d’emploi de l’outil de défense et d’autre part, elle a montré le manque d’anticipation stratégique dans le cadre de la prévention et de l’évaluation des menaces.
D’où la nécessité pour le Mali d’adapter son outil de Défense aux nouvelles formes de menaces auxquelles il fait face », a-t-il dit. Avant d’ajouter que l’Ecole de Guerre du Mali permettra de résorber le besoin de formation des cadres de haut niveau des Forces de Défense et de Sécurité qui sont présentement tous formés à l’étranger par le biais de la coopération militaire.
Selon la commission saisie au fond, l’adoption du présent projet de loi favorisera le rayonnement international du Mali à travers l’accueil des stagiaires d’autres pays afin de renforcer le partenariat ou la formation d’alliance au plan bilatéral et/ou multilatéral ; l’adaptation des besoins de formations des cadres militaires, paramilitaires et civils aux réalités maliennes.
La commission présidée par Minkoro KANE a indiqué que l’Ecole de Guerre du Mali a pour missions d’une part, d’assurer une formation de haut niveau aux officiers supérieurs des Forces de Défense et de Sécurité ainsi que les cadres civils dans l’ensemble de leurs responsabilités interarmées, interministérielles et multinationales et d’autre part de favoriser et mener les recherches stratégiques dans les domaines de Défense et de Sécurité. « L’Ecole de Guerre du Mali est dirigée par un officier Général ou supérieur des Forces Armées Maliennes qui porte le titre de Commandant de l’Ecole de Guerre du Mali. Le Commandant de l’Ecole de Guerre du Mali est nommé par décret pris en Conseil des Ministres sur proposition du Ministre chargé des Forces Armées. Il a rang de Chef d’Etat-major d’Armée », révèle le rapporteur de la commission de la défense du CNT. A l’en croire, l’incidence financière de la création de cette école s’élève à 2.501.998.000 FCFA.
Par ailleurs, la Commission de la Défense Nationale, de la Sécurité et de la Protection Civile recommande au Gouvernement de diligenter les travaux de construction des infrastructures de l’Ecole de Guerre ; d’uniformiser les primes des stagiaires internes avec ceux qui partent à l’extérieur ; de revoir et consolider les programmes de formation à la base ; de relever le niveau tactique et opératif des officiers de troupes en créant et en donnant un vrai contenu aux écoles de formation et de perfectionnement des officiers subalternes notamment : écoles d’applications d’armes et de services, cours de capitaines ou de perfectionnement ; d’investir des moyens adéquats pour en faire un véritable pôle de recherche sur les questions de Sécurité, de Défense pour garantir les programmes de développement ; de choisir les ressources humaines de qualité capables de manager la structure et de proposer un enseignement de qualité aux normes internationales. Le Projet de loi défendu par le ministre de la défense et des anciens combattants, Colonel Sadio Camara, a été adopté par le CNT par 100 voix pour, 1 contre et zéro abstention.
Abamako