Les scandales à répétition qui trempent des parlementaires sénégalais laissent perplexes les populations qui n’en reviennent toujours pas que certains de leurs représentants à l’hémicycle soient cités dans des affaires pas orthodoxes. Cela, alors qu’ils bénéficient des avantages devant leur permettre de travailler.
La rémunération brute du député sénégalais hors avantages en nature, c’est-à-dire téléphone, carburant, véhicule, etc., est de l’ordre de 1 300 000 F CFA. A cela, il faut ajouter les frais liés à son véhicule de fonction, un 4 x 4, soit 300 litres d’essence par mois. Le litre de l’essence étant actuellement à 775 francs CFA, l’essence du député revient à 232 500 francs CFA.
Ainsi donc, pour un député qui n’occupe aucun autre poste dans le Bureau de l’Assemblée, est entretenu par le contribuable à hauteur de 1 604 140 chaque mois. Quid des députés qui devront remplir des fonctions plus importantes au sein de l’hémicycle ? Ces représentants du peuple bénéficient d’avantages supplémentaires dignes de leur rang. Le président de l’Assemblée et les membres du bureau, c’est-à-dire les huit vice-présidents, les six secrétaires élus, les deux présidents de groupe parlementaires et les deux questeurs touchent un salaire mensuel de 2 millions de francs CFA.
Mieux, ils bénéficient de deux véhicules de fonction et de 1 000 litres d’essence par mois, soit 775 000 franc CFA. Pour les douze présidents de commission et les deux vice-présidents de groupe parlementaire, le salaire s’élève à 1,6 million de francs CFA, un 4 x 4, une seconde voiture de fonction et 775 000 franc CFA correspondant aux 1 000 litres d’essence reçus par mois.
En dehors de ces salaires et indemnités cités ci-dessus, les parlementaires bénéficieraient, ce qui n’apparaît toutefois pas sur leur bulletin de salaire, d’une enveloppe de 200.000 francs CFA comme indemnité de logement. Des faveurs et autres avantages reçus par les représentants qui étonnent tout contribuable qui entend l’implication de certains députés dans des affaires interdites par les lois qu’ils ont eu même voté.
SudQuotidien